Salut salut, au cas où vous ne l'auriez pas encore compris, cette histoire est une romance homosexuelle donc ceux à qui cela ne plait pas ne sont pas forcé de rester, pour les aures, enjoy your read !!!
W.Y.B.M.P
Le soleil, haut dans le ciel, brillant, éclatant, se reflète dans ses mèches si claires, si belles... Et ses yeux... Comment peut-on avoir d'aussi beaux yeux ?...
- Hey, Eliot, tu m'écoutes ?
Je tourne la tête sur la droite et mon regard tombe sur le sourcil exagérément levé d'Antoine.
- Ouais, sur que je t'écoute.
- Tu te fiche de moi ? Bon aller, raconte, qu'est ce que tu regardais et qui étais plus intéressant que moi ?
Je le vois tourner le regard vers la direction dans laquelle je regardais précédemment et me détourne pour me diriger vers un autre couloir. J'entends ses pas rapides me suivre tandis qu'il m'appelle pour que je m'arrête.
- Eh, attends, où tu vas ?
- On a espagnol, je réponds simplement sans m'arrêter.
- Ouais mais c'est la récré... Mais attends moi.
J'interromps ma marche en soupirant, le temps qu'il me rejoigne, avant de reprendre, les yeux fixés sur le sol.
- Et si tu me disais ce qui t'arrive ?
- Rien.
- Eliot, je sais que tu me caches quelque chose et tu sais à quel point je déteste ça. On est pote oui ou merde ?
- Bien sur que oui.
- Alors vas-y, balance la sauce.
Je m'arrête devant la salle d'espagnol et attends que le couloir se vide, comprenant, Antoine ne fais pas de remarque et attend patiemment, adossé au mur à quelques centimètres de moi.
- Je... Je crois que, enfin, je crois que...
- Que ?
C'est alors que survient cet effroyable, absolument horrible phénomène : je rougis. Je vois alors ses yeux s'écarquiller tandis qu'un sourire étire lentement ses lèvres.
- Nonnn !
- Quoi ? je demande alors que je sais pertinemment que je me suis trahis.
- T'es amoureux ?!
- Non !
- Si ! Mec, t'es plus rouge que du ketchup et tu crois que tu vas réussir à me convaincre que j'a tort ?
- Je... Le dis pas comme ça...
Je jette un coup d'oeil autour de moi pour m'assurer que personne ne l'a entendu, aussi gêné que paniqué.
- Donnes moi son nom.
- Antoine...
- T'en as trop dis ou pas assez, maintenant j'attends la suite, balance, mec.
Hésitant, je détourne la tête et l'entends pousser un gros soupir.
- Aller, mec, c'est pas comme si j'allais me foutre de toi ! C'est qui l'heureuse élue ?
- Je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit d'heureux là dedans...
- Aller, merde, tu sais bien que j'aime tellement pas le suspense que je lis la fin des livres avant même de connaître le nom des personnages !
- Ok ok, c'est...
- Oui ?
- Sebastien Regnac..
2: Le Vautour- Seb... Oh, parfois j'oublie que t'es gay.
Je lui donne un coup de poing sur l'épaule et souris. Antoine est mon meilleur ami a l'a toujours été d'aussi loin que je puisse me souvenir. Je n'ai jamais douté de lui.
Bon, d'accord, juste une seule fois, lorsqu'il a fallut que je lui annonce mon homosexualité. Je ne me souviens pas avoir été aussi terrifié que ce jours là. Je me souviendrais toujours de ce moment où il m'a pris dans ses bras en me disant que ça ne signifiait rien pour lui, que cela ne changerait rien entre nous. Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé dans sa tête ce jour là, je me sentais si ridicule et j'avais si peur que le temps nous éloigne... Mais il est resté là, avec moi, jusqu'à aujourd'hui encore.
- Je croyais que tu préférais les roux.
Sa voix me fais revenir au moment présent et je souris. C'est vrai que les deux derniers gars avec qui je suis sortis étaient roux.
- Les blonds sont plutôt pas mal, je trouve.
- Ah oui ? réponds-t-il en passant une main dans ses cheveux blonds. Je trouve aussi.
- Ce n'est pas de toi que je parlais, bouffon.
- Je t'emmerde.
J'ouvre la bouche pour répliquer mais la sonnerie retentit. Il suffit d'une poignée de secondes à peine pour que le couloir se remplit d'élèves comme de professeurs. Lorsque notre prof d'espagnol arrive et ouvre la salle, je pousse Antoine devant moi pour qu'il passe premier. C'est assez bizarre, je sais, mais je déteste être le premier à entrer dans une salle de classe, ou être au tout devant du rang aussi, pourtant je prends toujours les places avant dans le bus... Enfin bref. La salle d'espagnol à des tables placé en U, le coté ouvert naturellement tourné vers le tableau. Je me dirige vers le coté fenêtre, ouvre l'une d'entre elles comme par réflexe comme je le fais à chaque fois et m'assieds à ma place. Antoine tire la chaise sur ma droite tandis que Sebastien prend celle de gauche.
Je ne me souviens plus vraiment comment ça c'est fait mais oui, je me retrouve à coté de Sebastien en espagnol, mais c'est malheureusement le seul cours où c'est le cas. Tournant légèrement la tête, je le détaille du coin de l'oeil. Il est aussi blond que je suis brun, quelques mèches caressant doucement son front. Comme moi, il porte de lunettes sur le nez qui m'epêchent en cet instant d'observer ses magnifiques yeux verts, sauf que bien sur, mes lunettes à moi couvrent des yeux marrons foncés d'une banalité ecoeurante. Je sens qu'un sourire niais est sur le point de faire son apparition sur mon visage et le retiens de justesse, manquerait plus qu'il me prenne pour un imbécile heureux.
- Comment j'ai fais pour ne pas le remarquer, t'as l'air carrément accroc !
Je donne un coup de coude à Antoine et lui sers une grimace tout ce qu'il y a de plus puéril.
- Ta gueule.
- Hey, mate, v'la le vautour.
Je tourne la tête et vois en effet Cloe s'installer à la gauche de Sebastien. Le vautour, c'est comme ça qu'aime l'appeler Antoine à cause de sa tendance à tourner autour de Sebastien. Au début, cela m'amusait assez de la voir désespérément lui traîner dans les partes... jusqu'à ce que je me rende compte que le petit saut que faisait mon coeur en croisant le joli sourire de Sébastien n'était pas tout à fait naturel. Depuis, je la vois plutôt comme une rivale... Ce dont Antoine vient sûrement de se rendre compte au vu de la tête qu'il fait en regardant tour à tour Cloe et moi.
- Merde.
- Ouais.
- T'inquiète, me murmure-t-il tout bas tandis que la prof ferme la porte et va s'installer derrière son bureau, elle n'a aucune chance, si ça avait été le cas, ça ferait un moment qu'ils se serait mis ensemble.
Je tourne la tête sur la gauche et vois Cloe et Sebastien penchés l'un vers l'autre en train de murmurer.
- J'espère vraiment que t'as raison, je lui réponds en décrochant douloureusement mon regard de cette scène.
3: Cours d'espagnolÊtre amoureux, qu'est ce que c'est ? C'est sentir cette douleur tandis que l'on voit l'être aimé rire avec quelqu'un d'autre tout à fait susceptible de vous la voler ? Ou est-ce plutôt cette sensation de chaleur lorsque son regard se plonge ensuite dans le votre et qu'un sourire étire ses lèvres ? Ou peut être est-ce un tout ? Je l'ignore.
C'est peut-être niais ou idiot ou les deux en même temps mais... je ne peux m'empêcher de me sentir à la fois si heureux et si gêné lorsque c'est sur ma personne que son intérêt se porte.
- Non mais sérieux, je comprends pas comment les gens peuvent vraiment penser comme ça.
Je hausse les épaules en soupirant.
- Ben faut de tout pour faire un monde, tu sais. Et puis, ses idées sont plutôt défendables.
- Tu es d'accord avec lui ?
- C'est pas ce que je dis. Voir la mort comme une maladie, c'est plutôt insensé, je te l'accorde, mais il s'agit d'évolution, il apporte sa contribution aux recherches afin de réussir à combattre les maladies.
- Oui, mais n'oublies pas qu'il veut "tuer la mort", c'est plutôt fort comme terme, même pour un américain.
- "Même pour un américain" ? Je sais pas si tu t'en rends compte mais c'est assez raciste, quand même.
Il sourit et répond :
- Non, je dis pas ça dans ce sens là, mais bon, les américains sont quand même assez connu pour leur coté un peu excentrique. Et lui en plus se présente pour les présidentielles. Bon après je dis pas que c'est complètement mal mais... enfin, il pense qu'il peut faire en sorte que l'homme vive éternellement, faut avouer quand même que c'est assez space.
- Tu n'aimerais pas vivre éternellement, toi ?
- Longtemps, oui, éternellement, non. T'imagine un monde où y'a que des vieux sur terre ? Parce que plus tu vis longtemps, moins tu fais de gosses, c'est démographiquement prouvé.
- Pas faux.
Oh, je ne vous avais pas dit ? On ne bosse pas pendant les cours d'espagnols, pas qu'on ne le veuille pas - on a quand même le bac en fin d'année, quoi - mais la prof préfère discuter et raconter sa vie o combien inintéressante que nous enseigner la langue qui l'a pourtant amené là, ouais, on est plutôt mal barré pour l'épreuve d'espagnol - surtout que j'ai l'impression d'avoir régressé depuis que je suis arrivé au lycée et tout ça à cause d'elle - mais en tout cas ça me donne l'occasion de discuter avec Sebastien, ce que je ne fais quasiment pas en dehors de cette salle.
En anglais, on a travaillé un peu sur le candidat aux présidentielles américaines, Zoltan Istvan, qui porte avec lui le partie transhumaniste, ça nous aura au moins permis de trouver un sujet de conversation pendant cette heure chiante.
La sonnerie me surprend assez lorsqu'elle se met à résonner dans tout le lycée, je ne m'éttais pas vraiment rendu compte du temps qui passait, c'est presque toujours comme ça quand je suis avec lui.
Lorsque je range mes affaires et me lève, je rencontre sur ma droite le sourire mi-amusé mi-moqueur d'Antoine. J'attrape mon sac, tourne les talons en relevant le menton de la façon la plus digne possible avant de quitter la classe. Je l'entends rire derrière moi et il a tôt fait de me rattraper devant la salle de philo.
- Je vois le sourire niais que tu essai de retenir, Eliot !
- La ferme, pourquoi faut-il toujours que tu vienne me gâcher mon plaisir, hein ?
- Oh, arrête de bouder, tu sais bien que je te taquine.
- Ben si tu pouvais éviter, je dis en lui servant ma mine boudeuse.
Il rit et me donne un coup sur l'épaule, je le pousse en représailles et viens frotter l'endroit où il a frappé. Mine de rien, ça fais quand même assez mal.
- Bon, en tout cas, ça va, t'as pas choisis le plus laid ni le plus débile.
- Ouais mais c'est pas comme si j'avais l'ombre d'une chance, je murmure plus bas en voyant Sebastien passer à coté de nous, Cloe ne le lâchant pas d'une semelle.
Je reporte mon regard sur mon meilleur ami et ressens soudainement un frisson dans tout mon corps. Cet tête, ce regard... Je les connais un peu trop à mon goût...
- Antoine ?
- Ouais ?
- A quoi tu penses exactement ?
Un sourire étire alors ses lèvres tandis que son regard voyage de Sebastien a moi.
- Je ne sais pas ce que tu as derrière la tête mais oublies !
- Oh, arrête d'avoir peur pour rien, je suis de ton coté, ne l'oublies pas.
Je m'apprête à lui répondre mais le prof de philo arrive à notre hauteur pour ouvrir la porte de sa salle dans laquelle Antoine s'engouffre en vitesse.
Est-ce que je dois m'inquiéter ?
4: C'est chiant les petits frèreJe me laisse tomber sur mon lit, le bras posé sur les yeux. Je ne sais pas pourquoi je suis aussi fatigué mais c'est un fait, je le suis. Je sens près de moi le lit s'affaisser et grogne pour la forme. En représailles, mon invité pas désiré se met à faire rebondir le lit jusqu'à ce que je me redresse, le fusillant du regard.
- Qu'est ce que tu me veux, demi portion ?
- Maman a dit que tu me fais mon goûter !
- Et mon pied dans ton derrière ? Fous le camp !
- Je vais le dire à maman.
- Pour ce que j'en ai à faire.
- Elle va te punir et tu seras obligé de manger tout les épinards !
- Je te rappelle que c'est toi qui déteste les épinards, pas moi.
- Beurk, tout façon toi t'es juste trop méchant.
- Et toi t'es juste trop chiant, dégage.
- Maman sera vraiiiment pas contente !
Je vois mon petit frère descendre du lit avec son petit sourire énervant qui montre qu'il sait bien avoir déjà gagné.
- Pierre, attends, je vais le faire ton foutu goûter.
Il me fais son sourire le plus débile et vient me sauter dans les bras avant de faire demi tour et repartir en courant. Vraiment agaçant, à à peine quatre ans, il se montre parfois bien plus malin et diabolique que je ne l'ai sûrement été à son âge. Fichu petit démon !
Je me lève en grognant et rejoins la cuisine. J'ai un léger moment d'hésitation mais entre finalement.
- Ah, bonjour Eliot. Ça s'est bien passé, l'école ?
- Ouais.
- Hum... T'as mère a dit qu'elle rentrerait assez tard, Pierre l'a eu au téléphone tout à l'heure, je ne sais pas s'il te l'a dit.
Je grogne une sorte d'acquiescement vague et incompréhensible.
- Eliot, peut-on discuter ?
- Je ne t'en empêche pas, que je sache.
- Écoutes, dit-il avec un soupir dans la voix, je sais que ce ne doit pas être très facile pour toi mais ta mère et moi sommes ensemble depuis maintenant plus de six mois et je pensais que... enfin, que tu finirais par l'accepter.
- Et qu'ai-je fais qui allait contre cette idée ?
- Tu ne m'adresses quasiment pas la parole, à peine un bonjour de temps en temps, tu évites de te retrouver dans la même pièce que moi plus de quelques secondes, tu fais comme si je n'étais pas là, tu...
- Mais je m'y fais, je n'ai pas le choix après tout. Tu es peut-être le petit ami de ma mère, mais tu n'es pas mon père pour autant.
- Je n'ai jamais prétendu prendre sa place et Pierre a fini par l'accepter, lui !
- Il a quatre ans, qu'est ce qu'il y comprend, lui à ce qu'il se passe !
Le ton monte et je n'aime pas ça, je ne sais pas vraiment jusqu'où peuvent aller ce genre de discussion et c'est bien pour cela que je les évites habituellement. Je sens alors une petite main tirer sur mon t-shirt et baisse les yeux vers la mine inquiète de Pierre. J'ai beau ne pas le supporter la plupart du temps, il n'en est pas moins mon petit frère et je déteste le voir dans cet état, il ne mérite pas ça.
Me détournant de Vincent, j'attrape la petite main toujours accroché à mon t-shirt et, le plateau dans l'autre main, je l'entraine vers le salon. Je le vois s'asseoir sur le canapé, mais cette lueur dans ses yeux est toujours là.
- Pourquoi tu es en colère ?
- Pour rien, ne t'en fais pas.
- Tu sais, je peux comprendre les choses maintenant, maman dit que je suis un grand garçon.
- Je sais.
- Alors dit moi.
J'attrape le jus de pomme que je verse dans un verre et le lui tend.
- Et si tu mangeais, plutôt, c'est bien pour ça que tu es venu me chercher, non ?
Ses yeux se mettent alors à briller de convoitise et il attrape rapidement le verre, tendant l'autre main pour que je lui donne son pain au chocolat. Il y a, à mon avis, rien de meilleur pour détourner un enfant de ce dont on veut qu'il ne se souvienne pas que les vienoiseries.
5: Pourquoi t'aimes pas Vincent ?Je ne sais pas vous mais moi je ne suis pas, mais alors vraiment pas du matin. Encore moins lorsqu'une énergumène se permet de venir sauter sur mon lit à à peine sept heures. Encore moins un samedi. Encore moins quand on sait que j'ai beaucoup de mal à trouver le sommeil la nuit...
J'attrape le coussin de dessous ma tête et l'envoie pile au bon endroit : à savoir dans la face de Pierre. Non mais sérieusement, c'est pas sensé dormir un gamin de cet âge un samedi matin ?
Je l'entends glousser et ouvre un oeil pour le voir se relever, un large sourire débile sur le visage.
- Debout, maintenant.
- Fous le camp...
- Maman va pas être contente !
- Maman dors encore à cette heure-ci petit merdeux, qu'est ce que tu me veux ?
Il me sert sa mine boudeuse et monte à genoux sur le lit.
- Maman est sortie tout à l'heure avec papa et je suis tout seul.
- Arrête de l'appeler comme ça, Vincent n'est pas ton père !
- Mais il est gentil.
- Rien à foutre, l'appelle pas comme ça.
- Pff, toi t'es pas gentil avec moi.
- Parce que tu me laisses pas dormir.
- Mais je veux pas rester tout seul !
S'exclame-il en avançant sa lèvre inférieur, me regardant d'en dessous avec son parfait air de chien battu.
Rahh, ce qu'il peut être agaçant ce gosse !
- Bon, t'as petit-déjeuné ? je demande au bout d'un moment.
- Non, maman était pressée et elle m'a dit de te dire de le faire.
- Et pourquoi t'es pas resté dormir dans ton lit ?
Pierre regarde rapidement autour de lui d'un air paniqué avant de se pencher vers moi pour chuchoter à mon oreille :
- Parce que le monstre de l'armoir arrête pas de me regarder en faisant des bruits qui font peur.
Mon dieu, pourquoi les enfants sont-ils aussi débiles ?
- Je te l'ai déjà dit Pierre, il n'y a pas de monstre dans ta chambre. Aller bouge de là on descend. Toi tu vas m'attendre bien sagement dans le salon et moi je vais me doucher, ok ?
L'enfant hoche la tête et quitte la pièce d'un pas rapide. Je suis bien content d'être gay, parfois, comme ça au moins j'aurais jamais de gosses. Je me lève péniblement de mon lit et vais m'enfemer dans la salle de bain pendant une bonne demi heure, l'eau d'un tiède plutôt froid éliminant les dernières traces de sommeil qui persistaient encore.
Propre et les yeux complètement ouvert, je me dirige vers la cuisine pour préparer le petit déjeuné avant de le ramener sur un plateau dans le salon. Je retrouve Pierre assis en tailleur sur le canapé, encore en pyjama, les yeux fixés avec fascination sur la télé qui diffuse je ne sais quel connerie de dessin animé pour gosses. D'ailleurs, je n'ai jamais compris pourquoi certaines chaînes pour enfants diffusent des dessins animés extrêmement tôt, faut dire que j'en connaîs pas beaucoup des enfants qui se lèvent à six heure du matin, juste pour regarder des animaux de fermes qui parlent, même Pierre n'est pas aussi extrême.
Je m'installe à coté de ce dernier et pose le plateau sur la table. J'attrape ensuite le bol de lait chaud aux céréales et le lui tends. C'est avec un sourire qu'il me l'attrape des mains.
- Quand est ce que tu as perdu une dent ?
- En me brossant les dents tout à l'heure, elle est tombée dans le lavabo.
- T'es pas un peu jeune pour perdre tes dents, toi ?
Il me réponds d'un haussement d'épaules, la cuillère dans la bouche et les yeux sur le téléviseur. Il est tellement mignon comme ça, avec son air sage et concentré...
- La petite souris va être fâchée.
- Fâchée ?
- Ben oui, ma dents est tombée au fond du lavabo, alors elle va pas être contente.
Je le regarde d'un air éberlué pendant un moment avant de secouer la tête. Il ne croit pus au père Noël mais j'ai beau lui dire que la petite souris n'éxiste pas non plus, il y croit encore dur comme fer. Je passe ma main dans sa tignasse noire et il grogne sans pour autant s'éloigner. Au fond, je sais bien qu'il aime lorsque je lui caresse les cheveux.
- Dis, Eliot...
- Quoi ?
- Pourquoi est ce que t'aimes pas Vincent ? Il est toujours gentil, pourtant.
Je retire ma main de ses cheveux et croise les bras, collant mon dos contre le dossier du canapé.
- Je l'aime pas, c'est tout. Et toi, il y a des gens que tu aimes pas à l'école ?
- Oui, mais c'est parce qu'il sont pas gentils. (Il tourne ses grands yeux chocolat vers moi et repose à nouveau sa question :) Pourquoi t'aimes pas Vincent ?
- Parce que ce n'est pas papa.
- Mais papa il est partit.
- Je sais, c'est... compliqué.
- Oh. Mais tu sais, Vincent sera toujours que le deuxième.
- Le deuxième ?
- Oui, maman a dit qu'on était les premiers hommes de sa vie, alors Vincent sera toujours que le deuxième.
Il se replonge alors dans son bol de céréales et dans son dessin animé alors mes yeux ne le quittent pas, mes pensées se bousculant dans ma tête.
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