Nocturne

 

Nocturne

 

La chute ne fut pas dure comparée aux attentes de Séléna et de ses acolytes, après plusieurs mois de marche et de dérive, ils avaient trouvé la crypte des âmes et après la chute du géant qui terminait la marche, toute la petite troupe était tombée les uns après les autres en effet domino dans un trou qui devait être l’entrée.

De l’eau ?! Pensa Séléna.

Celle-ci nagea jusqu’à la surface puis guetta l’arrivée de ses compagnons en détaillant rapidement la pièce autour d’elle, des grandes fresques taillées dans la roche représentant les sacrifices et les rites d’une religion disparue, à une hauteur d’à peu près vingt-cinq mètres se trouvait le trou par lequel ils étaient tous tombés. Tif, la jeune alchimiste remonta à la surface, prit une grande bouchée d’air puis lança°:

- Où est-ce qu’on est tombé?

- Je crois qu’on y est, répondit doucement Séléna.

Bam le cyclope, cause de leur chute, remonta à son tour et sans même prendre le temps de respirer il hurla de sa voie gutturale :

- Ouais Bam dans cave !

- Bam, chuchota Séléna, il faut être silencieux.

- Bam chuchote maintenant, répondit-il de sa voix la plus basse.

- Où est Hunter, demanda l‘experte en potion Tif.

Ils se regardèrent tous avant de lancer :

- Son armure !

- Séléna vas-y, tu es meilleure nageuse que nous et puis tu as la magie.

 Séléna prononça quelques incantations avant de plonger.

« Avec ça, je devrais avoir assez d’air pour le repêcher »

Plus bas, elle remarqua un débris argenté descendant doucement vers le sol, nageant du plus vite qu’elle pût, elle le rattrapa. Ses craintes se révélèrent vraies, l’armure d’Hunter l’avait fait couler à pic, celui-ci se débattait pour la retirer mais rien n’y faisait, le plastron ne voulait pas lâcher prise. Celui-ci la remarqua, puis montra son dos, derrière lui, sa cotte de mailles s’était accrochée à la sangle de son plastron, elle le détacha par magie puis sentit son sort d’oxygénation faiblir.

« Bon sang pas maintenant »

La descente l’avait fatiguée et elle n’aurait pas la force de les porter tous les deux, elle défit les nœuds par magie puis inspira un grand coup avant de coller ses lèvres à celles d’Hunter et de lui donner son air restant. Juste avant de sombrer, elle vit le guerrier remuer, puis le noir total.

Bam et Tif se trouvaient à présent dans une cavité hors de l’eau.

- Bam, va les chercher s’il te plait, demanda l’alchimiste.

Le géant plongea puis remonta quelques secondes après avec Hunter et Séléna sur son dos, sur la cavité, le guerrier sauta :

- Séléna ne respire plus, fait quelque chose Tif !

Celle-ci sortit une fiole de son manteau en murmurant ;

- Deux doses et des excréments de dragon.

Avec un compte-gouttes, elle versa deux gouttes d’un liquide verdâtre dans la bouche à Séléna puis glissa une autre fiole sous son nez, celle-ci ne se réveillant toujours pas, Tif appliqua une goutte de la deuxième fiole sous le nez de la magicienne. Instantanément, Séléna ouvrit les yeux, se redressa, plongea dans l’eau et remonta en hurlant :

- Ce que ça pue bon sang ! D’où ça vient ?

- C’est des excréments de dragon, pardon d’en être arrivé là, s’excusa Tif.

Soudain, un cri suraigu à glacer le sang retenti, Bam dégaina son gourdin tandis que Hunter posait la main sur le pommeau de son épée.

- Qu’est-ce que s’était, demanda Tif.

- On les a réveillés, répondit Séléna.

 Quelque chose frôla la cheville de Séléna qui murmura une vielle phrase de sa famille sensée repousser le mauvais sort, elle grimpa sur la berge puis sortit son grimoire sec de son manteau, tous la dévisageaient quand elle lança blasée :

-Vous ne connaissez toujours pas tous mes sorts de protections, ne vous exclamez pas à chaque fois. Onaga Mirdäg, Minena Lagourfa !

Ils lâchèrent tous un cri quand le sort s’appliqua.

- Bam aime pas poisson.

- Séléna, qu’as-tu fait, s’enquit Hunter.

- Je nous ai permis de voir s’il y avait quelque chose de nocif dans cette eau et d’après ce que nous voyons tous, c’est… Comment dire, de taille.

En effet, après application du sort de la mage, ils purent apercevoir une géante masse sombre nager dans le bassin dans lequel ils avaient atterri.

- Y’a pas un moyen de s’en débarrasser, s’exclama Tif.

- Par magie je ne peux rien contre cette créature tant que je n’ai pas pénétré son âme.

- Pourquoi ne le fais-tu pas, s’énerva l’alchimiste.

- C’est…c’est une créature ancestrale, elle a des millénaires d’expérience et si je tente un assaut, je…je vais avoir droit à une contre-attaque, hésita celle-ci. Déjà qu’on m’a déjà repérée…

Séléna tremblait, elle se mit à paniquer intérieurement jusqu’à se cloîtrer dans le coin le plus protégé de son esprit, elle s’éloigna de l’eau et se recroquevilla contre le mur du fond avant de psalmodier des propos inaudibles.

- Que fait-elle, demanda Hunter.

- Elle se retire au plus profond d’elle-même, la créature où dieu sait qui a dû passer à l’assaut, répondit Tif à voix basse, en gros elle est hors course pour un moment.

- Que faisons-nous ?

- Bam donner leçon au gros poisson.

Soudain une petite lumière sortit de l’eau non loin de la berge, Bam s’exclama :

- Loupiote ! Loupiote !

 Il sauta à l’eau:

- Bam chercher lumière !

Séléna s’agita :

- Non non non !

Bam étant un cyclope qui devait bien mesurer plus de quatre mètres, mais la mâchoire qui jaillit de l’eau était si grande qu’elle aurait pu attraper une maison de fermier, le champ de celui-ci et toutes les bêtes avec. Bam n’eut pas le temps de se retourner qu’il fut gobé cru par la créature en poussant un cri tétanisé. Tif se pencha et sortit des poignées de fiole qu’elle se mit à mélanger tout en chantonnant :

- Du feu, il me faut du feu.

Séléna chuchota :

- Onaga Mirdäg, Mingra.

Un petit feu s’alluma près de Tif qui continua son mélange. Hunter tremblait de tous ses membres, quand soudain une dizaine de corps tombèrent du trou en hurlant.

- Des humains, s’exclama le guerrier.

- Ne les repêche pas lâcha Séléna froidement.

- Séléna…je suis un guerrier du roi, je suis dans l’obligation d’aider mon peuple !

La magicienne ouvrit son grimoire et prononça :

- Onaga Mirdäg, Udra no Imulcum dar Inna Portodre…

Elle fut baffée violemment par Hunter qui hurlait :

- Je t’interdis de les tuer !

- Nous n’avons pas le choix tu préfères qu’ils souffrent, lui cracha-t-elle au visage.

- Non nous allons les sauver, regarde y’en a un qui est presque là !

Hunter se pencha au bord de l’eau et attrapa la main d’un homme, l’homme affichait un grand sourire empli de gratitude, mais celui-ci s’effaça rapidement. La créature bondit et happa l’homme dans sa gueule.

Séléna et le groupe eurent le temps d’entrevoir la tête du monstre, pas d’yeux, une grande gueule remplie de dents plus acérées encore qu’un rasoir et une horrible tête couverte de croûtes.

Hunter sursauta, il ne restait plus que le bras de l’homme dans sa main, avec un mouvement de recul il lança le bras aussi loin que ses forces lui permirent.

- Fini, cria Tif, j’ai concocté un poison foudroyant à partir d’eucalyptus ! Il ne résistera pas une minute !

- Tu peux tuer quelqu’un avec de la menthe, s’exclama le guerrier.

Séléna ferma son grimoire et prononça :

- Onaga Mirdäg, Arnakram Irugu…

- Arrête, l’interrompit Tif, tu es à sec encore un sort et c’est la mort ! Laisse moi faire.

Elle balança à l’eau le contenu de plusieurs fioles puis lança :

- Minervus Potitus, Arnakram Irugui Panajiol Deafs.

Hunter se releva et annonça :

- Faisons en sorte que ces sacrifices ne soient pas vain.

- Séléna.

- Oui, je vais voir s’il est en vie.

« Pitié mon dieu faites que cette chose soit morte. »

Séléna entrouvrit son esprit, elle perçut immédiatement les esprits autour d’eux, elle se concentra sur les esprits de Tif et de Hunter puis regarda autour d’eux.

Elle ouvrit les yeux :

- Je ne sais pas si cette chose est en vie, mais il y a des esprits partout dans cette salle, cet endroit est maudit ! Sortons d’ici !

- Séléna, on n’a pas fait tout ce chemin pour rien, objecta Hunter.

- Je prends le premier tour Hunter, toi et Séléna dormez, vous êtes à bout.

Le guerrier rejoint Séléna au fond de la cavité :

- Ferme ton esprit et repose-toi.

Hunter lui tendit son épée par le pommeau :

- Sers-toi de l’énergie se trouvant dans le rubis pour te remettre.

A peine eu-t’elle posé sa main sur la pierre qu’un flot d’énergie la submergea, toute son énergie revint à elle. Séléna sourit :

- Merci, mais dis-moi d’où sors-tu une pierre aussi puissante ?

- Mon maître a passé sa vie à la remplir de son énergie et il m’a légué son épée. Le truc, c’est que je sais même pas lancer un seul sort !

Séléna sécha ses vêtements et ceux de ses compagnons par magie puis tandis que la lumière du soleil disparaissait peu à peu de l’ouverture du plafond elle s’installa enroulée dans sa cape contre la paroi au fond de la cavité. Tif prit le premier tour de garde tandis qu’Hunter épuisé s’écroula sur le sol.

Quelques rayons du soleil filtraient à travers l’ouverture du plafond tandis que Tif ouvrait les yeux. Hunter avait pris le deuxième tour de garde au cours de la nuit pour laisser Séléna dormir.

Il s’approcha doucement de la magicienne et secoua légèrement son épaule en chuchotant :

- Séléna. On se lève.

C’est alors qu’elle tourna la tête vers lui et dans un mouvement de recul le guerrier remarqua d’énormes cernes sous les yeux de la jeune femme puis ajouta :

- Tu n’as pas dormi ?

- Tu…tu crois que j’ai…que j’ai pu, bégaya-t-elle.

Tif se levait puis s’approcha de Séléna :

- Il n’y a que toi qui les entends, comment ça se fait ?

- Quelles sont les méthodes d’éradication qu’utilisent les esprits ? demanda Hunter.

Tif hésita puis ajouta :

- Ils tuent d’abord ceux qui peuvent leur nuire, c’est-à-dire les magiciens.

- Non, ils commencent par faire quoi, insista Hunter.

- Ils s’en prennent à son esprit jusqu’à épuisement total et…

- Prennent le contrôle de leur hôte, acheva le guerrier.

- Alors, continua Tif, qu’est-ce qui nous dis si c’est encore elle ?

- Rien pas même une question privée, car ils liront instantanément dans sa mémoire.

Séléna remua puis ajouta :

- Passons, quelqu’un à un plan ?

- Non, répondirent Tif et Hunter.

- Moi si, j’en ai même deux.

Elle s’assit en tailleur puis désigna le trou au plafond :

- Alors soit je puise dans l’énergie dans l’épée de Hunter et je nous transporte tous les trois en volant à l’extérieur et on oublie cette histoire, soit…soit je vide la pièce de son eau vers le plafond pour pouvoir accéder aux étages inférieurs et trouver ce que l’on cherche.

- On vide l’eau, lança Hunter.

- Je suis d’accord avec lui, lança Tif.

- N’oubliez aucuns détails, je ne sais pas combien de temps je pourrai encore tenir aux assauts de ses esprits.

- Tu puisera dans mon rubis, proposa Hunter.

- Mais ton rubis ne tiendra pas éternellement surtout avec la dépense pour déplacer une telle masse d’eau et je suis sûre qu’en bas le monde n’est pas rose non plus.

La magicienne ouvrit son grimoire en soupirant et effleura le pommeau de l’épée :

- Onaga Mirdäg, Hatter Junkonkus Mikarus Ornéva !

Soudain un torrent d’eau jaillit du lac pour s’engouffrer dans l’ouverture du plafond, lentement l’eau se vidait du réservoir. Au bout de quelques minutes, Séléna sentit ses forces défaillir et les esprits venir frapper ses protections mentales, elle posa un genou à terre tandis qu’Hunter lui mit l’épée en main. Elle repoussa les esprits d’une grande claque d’énergie et augmenta le débit de l’eau, soudain une conscience différente des montres effleura sa barrière de défense, puis une voix résonna clairement dans sa tête :

« Qui es-tu étranger pour puiser l’énergie du rubis de mon apprenti ? »

« Vous êtes le maître de Hunter? »

« J’ai transvidé une partie de mon esprit dans cette épée, je répète une dernière fois étranger, qui es-tu? »

« Je suis Séléna, fille de personne, apprentie magicienne et une amie de votre apprenti. »

« Pourquoi puises-tu autant d’énergie? »

« Nous sommes en pleine quête pour récupérer un objet, pour continuer il fallait dégager une grande quantité d’eau et je ne possède pas d’aussi grandes réserves d’énergie. »

Il ne restait plus que quelques centimètres d’eau quand Séléna interrompit le sort et tomba à genoux. Sa vue se troubla puis le noir complet.

 Séléna se sentait comme bercée, mais avec d’horribles migraines et des hurlements perçant ses tympans. La jeune mage ouvrit doucement les yeux, d’abord surprise par le noir, puis remarqua qu’elle était sur le dos de quelqu’un, celle-ci remua pour se relever quand une voix familière la sortit de son état léthargique :

- Hé Séléna est réveillée.

- C’est pas trop tôt, s’exclama Tif.

La mage donna un léger coup de genou à son porteur pour que celui-ci la repose au sol, il s’exécuta :

-Tu peux marcher ?

- Ca ira, répondit la concernée.

- N’en fais pas trop, s’enquit le guerrier.

Se remettant doucement sur ses pieds la jeune femme continua :

- Où sommes-nous ?

- Nous avons avancé dans une galerie qui se trouvait au fond du lac, répondit l’alchimiste.

La mage se boucha les oreilles en murmurant quelques injures, Tif la coupa :

-Bon on sait qu’on est suivi par des esprits, qu’on risque de croiser des monstres à tout moment et qu’on est encore loin de cette foutue boîte.

Hunter baissa les yeux :

- Je ne suis pas sûr qu’on atteindra le bout de cet endroit.

- Qu’est-ce qui vous fait dire ça tous les deux, demanda Séléna curieuse.

- Tu ne peux même pas imaginer le nombre de corps que nous avons croisé, le comité d’accueil ne tardera pas à venir nous saluer, répondit le guerrier.

-Continuons, si on est dans la mouise autant y aller jusqu’au bout. C’est-ce qu’on a toujours fait dans cette quête non, sourit la mage.

- Jusqu’au bout, s’exclama Hunter, et aussi pour venger mon pote qui s’est fait dévoré par un poiscaille géant !

Séléna sortit son grimoire :

- Merci, grâce à vous je sais ce que je vais faire, désolée des mes doutes.

- Service, un moulinet bien placé et j’m’en vais déchiqueter leurs tronches à ces esprits, cria Hunter en dégainant son épée.

- Même si au corps à corps j’assure pas, j’ai un carquois et des flèches, s’exclama Tif.

- Donne, je vais les enchanter, amenez-vous, ça va être une grande fête.

- Tu peux faire quelque chose pour mon armure, demanda Hunter.

- Onaga Mirdäg, Deragto utlioma.

L’armure récupérée du guerrier scintilla avant de reprendre sa forme originelle, Séléna continua :

- Onaga Mirdäg, Arteus arceus utliona.

Ce fut au tour du carquois de Tif de prendre forme, les flèches prirent une forme parfaite pour le tir ainsi qu’un enchantement pour briser d’éventuelles défenses magiques.

- Et mon épée, gémit Hunter.

- Elle est déjà protégée contre les maléfices et perce les barrières alors je n’ai plus rien à lui apporter.

- Fais la briller, allez !

- Je ne suis pas Forgemage et tu vas te faire cuire un œuf, je ne vais pas jeter mes réserves de magie dans le vide pour te faire plaisir !

Les aventuriers continuèrent leurs marches en descendant de plus en plus profondément dans les méandres des ténèbres les plus sombres que pouvait contenir Equarion.

Séléna lança un nouvel enchantement qui fit taire les esprits colériques des lieux avant de reprendre :

- Ils ne viendront plus nous déranger maintenant.

- T’en auras mis du temps, rigola Tif, surtout pour le meilleur mage de tout Equarion !

- La ferme, je fais ce que je veux et je suis loin d‘être la meilleure !

- Les filles, je veux surtout pas vous déranger mais au lieu de vous disputer concernant vos cycles respectifs regardez en face de vous.

Les deux jeunes femmes sur le point d’exploser relevèrent la tête et se calmèrent soudainement à la vue de squelettes et de cadavres ambulants en face d’eux.

 

- Allez c’est parti, cria Hunter l’épée à la main, pas de pitié pour… Qu’Est-ce que c’est au juste ?

- Des zombies squelettes ? Onaga Mirdäg, Lucius !

Une grande lumière éclaira le couloir dévoilant la position d’ennemis derrière eux, Séléna lança :

- Je couvre derrière, Hunter, Tif allez devant !

Le guerrier se rua vers les premiers adversaires en face de lui puis d’un coup sec en décapita une rangée, se servant de son élan, il abattit sur le crâne d’un squelette le plat de sa lame qui eut pour effet de le réduire en miettes. L’alchimiste, quant à elle, tirait des volées de flèches, faisant mouche à presque tous les coups, elle aligna d’une flèche trois zombies en s’exclamant :

- Comment j’ai fait ça ?!

- Je l’ai ensorcelée, tes flèches peuvent percer la roche ! Onaga Mirdäg, Midurgo falmus.

La mage avança de quelques pas et cracha un torrent de flammes sur ses adversaires, une fois les flammes éteintes, il ne restait plus grand chose de ses adversaires, un zombie à moitié brûlé, ainsi que deux squelettes. Hunter chargea derrière elle et asséna son épée sur l’épaule du mort vivant, Séléna attrapa sa main libre :

- Renvoie-moi, Onaga Mirdäg, Midurgo falmus.

Hunter envoya la jeune femme dans un demi-cercle puis un nouveau jet de flamme, certes moins puissant que le premier, mais tout aussi dévastateur, jaillit de la bouche de la mage réduisant en cendre le peu d’ennemis qui restaient. Le guerrier rigola :

- Attention, tu vas prendre feu !

- Ne refais jamais ça, lança Tif.

- Pourquoi, demanda la mage.

- Pendant que tu craches tes flammes comment composes-tu tes sorts ?

- Je me sens exclu les filles…

- C’est un sort de mon maître, je l’ai vu l’utiliser plusieurs fois, y’a pas à s’en faire, rétorqua Séléna.

- Mais lui n’avait pas besoin d’utiliser une clé de voûte pour lancer un sort ! Tandis que toi si.

- Concernant mes sorts, je fais ce que je veux, je suis le mage et toi l’alchimiste point.

- Qui est ton maître ? demanda l’alchimiste.

- Ça ne te regarde pas, répondit froidement Séléna.

« D’ailleurs…ce n’est pas comme si j’avais oublié son nom mais…je ne me souviens plus de qui il était quand il m’a entrainé…Enfin quand il m’a adoptée… »

 

***************

 

Je levai mes yeux dont la pupille rouge en avait surpris plus d’un sur ce plafond noir d’encre souillé par de vieilles taches d‘humidité, l’aube n’allait pas tarder à arriver maintenant et il était l’heure pour moi de quitter mon lit douillet afin de quitter cette maison et ses habitants qui selon moi étaient plus que de simples gêneurs.

-Mird, chuchotai-je.

Ma bougie s’alluma instantanément, éclairant le grenier en bois qui me servait de chambre, je fermai les derniers boutons de ma chemise, enfilai mes bottes en cuir ainsi qu’un grand manteau noir descendant jusqu’à mes chevilles, j’ouvris mon armoire -quasiment vide- et en tirai un sac de provisions préparé la veille par mes soins, de quoi tenir plusieurs jours si je me rationne. Je posai un genou sur le rebord de ma fenêtre cherchant hâtivement l’échelle que j’avais laissée la veille. Au bout de quelques minutes, je perçus dans la pénombre mon échelle, mais celle-ci avait basculé sur le sol.

Je ne connaissais pas le mot « échelle » dans la langue magique, mais un autre sort fera l’affaire si je la visualise bien. Fermant les yeux pour plus de concentration, j’articulai clairement:

- Quoy.

Un potiron du potager s’éleva du sol et décolla dans je ne sais quelle direction à une vitesse affolante, épuisée du coût du sort, je m’assis sur la bordure de la fenêtre en grognant. Je ne connaissais pas d’autre sort que « viens » ou « vole » pour déplacer un objet, il faut que je me dépêche avant de me faire remarquer.

Fermant à nouveau les yeux, je visualisai d’abord l’échelle puis je la voyai venir vers moi, une fois de plus je prononçai le mot magique « viens» :

- Quoy.

L’échelle se releva brusquement avant de s’écraser sur le rebord de ma fenêtre dans un gros fracas, le bruit ayant sûrement réveillé les habitants de la maison, je me dépêchai de passer les jambes vers l’extérieur, lançant un regard vers ce que fût ma chambre, je me disais que finalement seize ans, c’est un bon âge pour tout recommencer.

Mon père adoptif débarqua dans ma chambre :

- C’est quoi ce boucan Séléna ! Que… Reviens ici tout de suite! Femme amène-moi la cravache, hurla-t-il à l’égard de ma mère adoptive.

- Jamais tu peux toujours crever !

 Je descendis l’échelle au plus vite et remarquant le soleil se lever, je pris la direction de la route en courant, en passant devant l’échoppe du forgeron, je tournai la tête pour voir si mon ami Jack était là, mais voyant le four éteint et ayant entendu les hurlements de mon père, je repris ma course.

Une fois sur la colline marquant la sortie du village, je me retournai et remarquai que les habitants essayaient de stopper la fureur de mon père, je vis Jack entamer la pente au pas de course.

- Bouge-toi! J’ai rendez-vous à Imilia, lui criai-je tout sourire.

Arrivé à ma hauteur, il me tendi un étui de la taille de mon avant bras avec un sourire satisfait :

- Tiens, c’est pour toi, je l’ai fini hier soir, tu pourras t’en servir pour dépecer ou même te défendre en cas de besoin.

Tirant sur la manche, je découvris une magnifique lame blanche aussi tranchante qu’un rasoir, je ne pus m’empêcher de verser quelques larmes :

- Merci, Jack, je te payerai un jour pour cette lame.

- Ouais ma vieille, t’as intérêt à revenir sinon je te botte le cul ! Et c’est moi qui ai prévenu les habitants de ton évasion, c’est eux qu’il faut remercier.

- Je reviendrai quand je serai mage, c’est promis !

Je fis mine de partir quand il m’attrapa le bras :

- Une dernière chose, ne m’oublie pas.

Sur ces mots, il déposa un bref baiser sur mes lèvres avant de dévaler la pente en direction du village qui fut le mien, je regardai ma maison une dernière fois puis repris ma course pour l’Est où j’espérais trouver un jour le pays des mages, pleurant à chaudes larmes, je m’époumonai :

- Je t’aime, idiot.

Pour toute réponse je reçus :

- Moi aussi, crétine!

 

***************

 

Fatigués par le combat, Hunter, Tif et moi avions décidé de nous reposer quelques minutes afin de récupérer, je vérifiai rapidement nos provisions et pestai, Tif m’entendit et commença d‘une voix plus douce que d‘ordinaire:

- Séléna on sait déjà, pas la peine de nous le rappeler.

Je lâchai la sacoche et entrepris de feuilleter mon grimoire dans le lexique des sorts anti-démon, Hunter reluquait son rubis et Tif avait entrepris de ramasser les flèches pouvant être réutilisées.

- Séléna, dis-moi, commença Hunter, pourquoi tu ne veux pas nous parler de ton maître ?

- Je n’aime pas parler des morts, commençai-je.

Tif s’assit à côté de Hunter en soupirant :

- Maintenant que j’y pense, tu nous connais plus que nous te connaissons, raconte nous comment tu as atteint Imilia la fameuse cité des mages ! Même moi, je n’ai pas pu y aller, pourtant je me sers également de la magie.

Je claquai mon grimoire :

- On reprend la route.

Je m’avançais dans le tunnel sombre dont les parois étaient toutes gravées des mêmes figures que le dôme, des rites sacrificiels, rien de bien sain d’esprit. Les pas de Tif et de Hunter me suivaient mais personne ne parlait, le silence était lourd et aucun danger en apparence ne semblait nous menacer.

Cette marche dura de nombreuses heures, peut-être même des jours, il n‘y a pas vraiment de notion de temps dans cet endroit, c‘était comme si tout était figé pour l‘éternité. N‘entendant plus les bruits de pas dans mon dos, je me tournai, Tif et Hunter avaient disparu, étrangement cela ne me fit rien, j’eu un bref sentiment de résignation, puis repris ma route. Ils pouvaient bien faire ce qu’ils veulent.

Des jours s’étaient écoulés, je semblais tourner en rond depuis le début, dans mon esprit une seule conclusion s’imposa, les lieux de répétitions infinies. Je m’assis ouvrant rapidement mon grimoire, les lieux d’éternelles répétitions sont rarissimes, mais ils ont toujours des failles, celle-ci se trouve généralement dans les détails, gravures, positions des rochers au sol. Pour briser ces lieux d’ordre, il faut les remplacer par des lieux chaotiques, je posai ma main sur ma taille à la recherche de ma dague, mais un pommeau plus imposant se présenta à moi. Depuis quand avais-je l’épée de Hunter ?

J’empoignai la lame et frappai le mur sur ma droite, brisant la perfection des gravures, plus je frappais, plus les alentours semblaient changer pour une autre pièce bien différente. Le mur s’écroula sur un trou sombre d’une odeur nauséabonde, je m’y aventurai sans allumer la moindre lumière, rien de me fera plus reculer.

Le bout du tunnel se présenta à moi, un débouché sur une grande pièce avec un dôme similaire au lieu de notre intrusion, au centre trônait un piédestal entouré d’une eau aussi sombre que les ténèbres eux-mêmes avec quelques marches pour arriver au centre. Une boîte flottait paisiblement au dessus du piédestal, je lâchai mon sac, ainsi que mon grimoire, pour m’y diriger, le piège sentait à plein nez, mais mourir maintenant me paraissait une bonne option. Des miroirs se dressèrent autour de moi comme un mécanisme automatique, ce que j’y vis me terrifia, une femme méconnaissable, moi, mes yeux aux pupilles rouges cernés, des cheveux plus longs que d’habitude, vêtue de haillons et surtout d’une maigreur alarmante. Je me retournai, partout je me voyais, dans le même état, étais-je encore en vie ? J’abattis l’épée sur un miroir et sortis de ce cercle, un flash traversa mon esprit lorsque je relevai la tête :

« Où sont Tif et Hunter ? »

Depuis combien de temps je les avais perdus, pourquoi j’avais cette épée, je me retournai vers mon grimoire lorsque celui-ci s’ouvrit devant moi, je m’approchai hésitante et y vis la seule et unique page rouge, une sorte de journal. J’y reconnus mon écriture et perçus la forte odeur de sang qui s’en dégageait.

« Je les regarde dormir, je leur ai dit que j’avais chassé les esprits, mais c’était un mensonge, je l’écris ici avec mon propre sang, car nous n’avons plus d’encre, je perd patience et quelque chose m’appelle inlassablement dans ces ténèbres oubliés. J’évite d’y penser, je m’imagine tant bien que mal dans un champ au printemps, cette image est bien plus agréable que ce lieu maudit. »

« Ma deuxième entrée dans ces pages, pas mal de temps s’est écoulé, enfin je pense, je ne perçois plus les esprits, mais il s’est passé quelque chose aujourd’hui, Tif est morte, je ne comprends pas vraiment ce qu’il s’est passé. Pandore s’est joué de nous, une porte s’est présentée à nous, derrière une salle remplie de tous les vœux que les humains ont un jour pu proférer, tout s’y trouvait : armures, or, livres rares, ingrédients uniques, nourritures en abondance. Je perçus l’anomalie dès le début, j’interdis à Hunter de prendre quoi que ce soit, mais une voix dans ma tête m’interdit de faire pareil avec Tif, la même que j’entends lorsque j’essaye de dormir, la même qui m’appelle au plus profond de ce trou. Les poches vides, je sortis la première de la salle, rapidement suivie de Hunter puis de Tif qui, sans s’être privée, avait pris nourritures et ingrédients de grande rareté. Une bonne heure plus tard, nous avons monté un campement, Tif n’allait pas bien, à un moment, elle est tombée et a vomi, ce n’était pas le contenu de son estomac qui s’étala sur le sol, mais bel et bien ses propres tripes. Elle n’eut pas le temps de prononcer un mot qu’une grande quantité de sang se mit à couler de chacun de ses orifices, les oreilles, le nez, la bouche, les yeux et même les pores. Elle hurla et je restais là devant cette scène, tandis que Hunter reculait horrifié, la voix dans ma tête se calma et m’intima de continuer. J’ai repris la route avec Hunter et aujourd’hui j’écris avec le sang de Tif. »

Il ne restait plus qu’une seule entrée sur le journal, je regardai l’épée de Hunter, avais-je vraiment envie de la lire.

« Ca y’est, ils sont tous morts. Je suis seule. Dans les ténèbres du temple des Nocturnes, comme j’ai pu le lire sur une gravure, à mes côtés gît le cadavre de Hunter, ma lame blanche profondément enfoncée dans sa poitrine. Ecrire avec son sang fut la chose la plus jouissive qui m’est arrivée depuis mon entrée dans ses souterrains. Je vais continuer ma route, au point où j’en suis autant trouver cette boîte et pourquoi pas faire ce que j’en veux au lieu de la rapporter au roi. »

« Plus le temps passe, moins je me sens vivante, je me vide, j’ai l’impression d’errer sans but. »

Rien d’autre, ils étaient tous les deux morts et par ma faute, je tournai les yeux vers la boîte et ça me parut comme une évidence, si j'avais survécu jusqu'ici c'était pour en prendre possession. Mais pourquoi moi ? Je ressentais une telle haine envers cette entité qui m'a volé le peu que je possédais. Mais étrangement, la colère ne me semblait pas être la solution. Je purgerai mes fautes et punirai Pandore pour son avidité, je m'avançai vers le piédestal et empoignai la boîte d'une main ferme, le destin d'Equarion était entre mes mains à présent.

 

À suivre

 

Ceci est ma première publication sur ce site j'éspère que cela vous plaira

 

2: Le savoir universel
Le savoir universel

Le Savoir Universel

 

Je me souviens du moment ou ma vie à basculée, ce fut lorsque cette femme est entrée au service du roi à ma place, en temps que mage suprême de la cours, enfin elle n'était pas vraiment au service du roi mais il la sollicitait bien plus que moi, jusqu'au jour au j'ai reçu une lettre m'invitant à quitter mon poste. J'ai hurlé de rage, j'avais passé ma vie à travailler dur pour devenir le mage le plus respecté de tout Equarion tous ça pour me faire voler mon boulot par un apprentis au visage aussi expressif qu'un mort.

 

Le travail ne manquait certes pas pour quelqu'un comme moi mais au fond de moi je ne pouvais pas dire adieu au château et à la cours, ma vie était a présent là bas et à présent la populace m'insupporte au point que je ne puisse plus me mêler à eux. Je dois retrouver ma place et pour cela je suis prêt à faire n'importe quoi, même venir à bout de ce mage de pacotille qui passe sa vie dans les jardin ou enfermée dans une chambre noire.

 

Un an s'était écoulé depuis ma démission forcé, j'avais réussis à créer une petite secte ayant pour idole Pandore, aucun des dernier envoyé en pèlerinage n'avait réussis à revenir et tout semblais être lié à la même chose tandis que mes hommes de main trouvent de la marchandise humaine à sacrifier, j’étudie de vielle relique.

 

J'ai reçu une lettre avec le cachet royal, le roi veux me récupérer auprès du gouvernement, j'ai accepté. Pour quelle raison ? Le mage actuel est partie comme à chaque génération avec le cadet des prince à la recherche de Pandore, la tradition à toujours voulu ça même si elle à toujours été soldé d'échecs et de la mort d'un des membre de la famille royale. Sélénos membre du grand conseil des mages lui-même était contre ce pèlerinage, voulant a tout prix protéger son élève de cette quête insensé. Mais bon, je n'ai plus de concurrent pour mon poste, j'ai quitté ma propre secte et repris du service auprès du roi.

 

Le palais à reçu une lettre, depuis presque un mois sans nouvelle de son fils cadet le roi s'apprêtait à lui offrir des funéraille, comme le veux la tradition, mais il à fallut que cette lettre arrive et soi signé par ce foutu apprentis mage de pacotille. Nous avons rendez vous près de la cité suspendue, une cité à trou a rat ou siège fièrement la guilde des voleurs narguant tout le pays du haut de leur orgueil. Le roi n'a pas emmené grand monde pour retrouver la mage, juste un bataillons de soldat, moi ainsi que son fils aîné. J’eus vent du fait qu'il aurait souhaiter rencontrer Sélénos mais celui-ci n'a pas donné signe de vie depuis le départ de nos aventuriers.

 

Après trois bonne journée de chevauchée épuisante nous étions arrivés près des plaines de la cité suspendue, au loin près du gouffre sans fond une lanterne animée par un feu magique brillait, le roi suivit de notre troupe se dirigèrent vers ce lieu de rendez-vous. Elle était là assise sur un rocher seule, une cape bon marché sur le dos, sa tenue de mage intacte ainsi que l'épée du prince qui pendait à sa ceinture.

Le roi commença a s'avancer lorsqu'un cercle magique apparut a quelque mètre de Séléna, je reconnu vaguement les glyphe de déplacement rapide puis Sélénos apparut, il nous fis un signe de recul tandis qu'il s’approchait de son élève, la lanterne passa d'un rouge feu a un vert lugubre qui ne présageais rien de bon.

 

-Mon roi, je ne crains qu'il ne soit pas sage de s'approcher de Séléna, sa magie est tellement perturbée que je n'arrive point à la reconnaître.

 

Il secoua la tête :

 

-Si elle est en possession de Pandore je dois m'en assurer.

 

De là ou nous étions je n'entendais pas la voix de Sélénos, mais je perçu une tension entre lui et son élève. Séléna se releva avec difficulté en défaisant sa cape, elle tenais une boite rectangulaire pas plus grande qu'un petit livre dans sa main droite, le roi s'approcha d'elle fasciné, il lança :

 

-Garde, restez en retrait, Ralott viens avec moi.

-Mon roi ce n'est pas une bonne idée.

-C'est un ordre.

 

Son ton s’avérait sans équivoque, je le suivi puis à quelque coudée je remarquais que les trait de Séléna était tirée par la fatigue, ses veines ressortaient de son bras droit et d'étrange motif recouvrait ce même bras ainsi que la partie droite du visage ou il se terminais en flèche près de son œil. Aucune rune de ma connaissance ne ressemblais à cela, pas même dans la magie noire. Elle ne bougeait pas Sélénos lui parlais mais aucun son ne sortais de sa bouche, Sélénos se dirigea vers le roi :

 

-Mon roi, excusez ma rudesse et mon manque de manière envers vous mais ce n'est pas une bonne idée de s'approcher d'elle pour le moment, il semble que la boite soit habitée par une entité, la suite n'est qu'une déduction mais je pense que comme toute entité incorporel, elle ne cherche à posséder un corps.

-Je me contre fiche de cette entité la seule chose que je réclame c'est la boite.

 

Personne n’eut le temps de régir à ce qu'il ce produisit, le roi s'approcha de Séléna et lorsqu'il tenta de s'emparer de la boite un jet de magie le frappa et l'immobilisa à terre. Séléna avais un regard dément posé sur lui, il n'y avait plus aucune touche d'humanités dans son regard, le roi m'ordonna :

 

-Ralott, tue la et donne moi cette boite.

 

Sélénos se tourna vers moi :

 

-N'y songe même pas on va tous y rester.

 

Séléna dégaina l'épée du prince en fondis sur moi, j'esquivais la première attaque et me protégea de la deuxième avec un bouclier magique, au moment où l'épée allais s'abattre de nouveau sur moi des soldat l'encerclèrent, elle ne prononça aucun sort mais les gardes furent balayés par un tourbillon de magie pure. Aucun d'entre eux ne se relevèrent, je tirais une des épée d'un garde :

 

-Sélénos quand lui a tu appris à ce battre à l'épée ?

-Jamais.

 

Sélénos enchanta rapidement son poignard sans un mot tandis que je commençais à réciter mon incantation :

 

-Tenéris Oranga Silje Opressu

 

Le sort le plus puissant que je connaisse pour enchanter une épée, la lame scintilla un moment avant de s'éteindre. Soudain, le visage de Séléna se crispa, elle poussa un cri de douleur sans fin puis petit à petit la marque se résorba jusqu'à la boite à l’exception de la flèche près de son œil droit, elle finit par lâcher la précieuse boite puis tomba à genoux la tête entre les mains.

Sélénos accourais déjà vers son élève, il envoya valser la boite d'un coup de pied sec et attrapa le visage de son élève encore sous le choc :

 

-Séléna, répond moi c'est moi Sélénos.

 

Je baissais ma garde bien trop tôt le roi s'empara de la petite boite qui pris la forme d'un sceptre :

 

-Exauce tout mes vœux sublime Pandore.

 

Séléna se relevait aidée de Sélénos :

 

-La boite, je dois la récupérer, dégage !

 

Elle envoya Sélénos valser d'un coup dans les côte, un filet de magie demeurait encore sur son poing lorsqu'elle s'avança sur le roi, je m'interposais :

 

-Le roi à obtenu ce pourquoi tu es partie en quête avec son fils, elle est à lui.

-Ralott finis en avec elle et je te couvrirais d'or toi, ta famille et ce jusqu'à ce que ta maison s’éteigne dans la mort.

 

Séléna tenta de faire un pas mais ses jambes faillirent, elle tomba à genoux incapable de se relever. Le roi possédait Pandore, je récupérerais ma place et obtiendrais un titre pour avoir débarrassé Equarion du mage qui à trahis la couronne pour garder Pandore à elle seule. Je souris, je n'avais plus qu'à la rendre à la terre.

 

-Une dernière parole Séléna? Annonçais-je.

 

Elle bascula la tête en arrière et se mis à rire, ce n'était pas un rire de joie mais un rire dément:

 

-Comme si j'allais me laisser faire.

 

Sélénos se releva avec difficulté:

 

-Ne te bas pas Séléna!

 

Elle tendit son bras en direction du roi :

 

-On arrête cette comédie, hein ?

 

Son tatouage se mis a briller d'un vert éclatant et un bruit de chaîne se fit entendre, je me retournais, le roi n'avais plus le sceptre en main, je tournais la tête vers Séléna qui à présent possédais la lanterne qui était postée plus loin, comment avait-elle fait pour la récupérer ? La lanterne s’illuminait du même vert que la marque sur son visage et elle sourit :

 

-Tu pensais vraiment que cette boitte d'amadou était Pandore ?

 

Elle rigola avant de désigner la lanterne :

 

-Ceci est Pandore, un être crée par des dieux ancestraux que plus personne ne vénère, et son dessein disparut en même temps que ses créateurs. Ceci n'est plus qu'une âme vide au pouvoir inconsidéré, et pour pouvoir exaucer un vœux, il faut un contrat, ni plus, ni moins.

 

Je regardais alors la lanterne flottant dans les air, je pouvais presque deviner le puissance de l'objet rien qu'en sentant les pulsion discrète de magie qui s'en émanais.

 

-Que veut tu dire par là ?

-Rien de tout cela n'est réel, rigola la mage.

 

Je fut prit de vertige soudain puis c'était comme si le temps s’inversait, Séléna ne bougeais pas mais, Sélénos réapparut a ses cotés, notre combat a l'épée eu lieu mais a l'envers, je fermais les yeux un moment. Lorsque je les rouvrit l'armée ainsi que le roi se trouvais à mes côtés et cette fois ci Séléna nous attendais debout près du gouffre la lanterne entre ses mains. Sélénos réapparut à travers son portail puis nous nous dévisageâmes un moment, je me tournais vers le roi tout aussi surpris, Sélénos pris la parole :

 

-Remonter le temps, cela est impossible, comment...

 

Il s'arrêta au milieu de sa phrase lorsque la nuit tomba subitement, je levais la tête, le ciel était recouvert de nuage noir, seul la forte lueur verte de la lanterne nous éclairais, une chaîne apparut dans la main gauche de Séléna :

 

-Rien de tout cela n'est de la magie car tout n'est que création et destruction.

 

Elle claqua des doigt et l'armée s'écroula au sol, je m'approchais d'un soldat pour vérifier si il était toujours en vie, à ma grande surprise il ne faisait que dormir, le roi pesta :

 

-Donne moi cette lanterne Séléna, c'est un ordre de ton roi.

-Votre majesté, je ne le peux, une fois le contrat signé c'est jusqu'à la mort que je suis liée a Pandore.

-Dans ce cas là il ne me reste plus qu'à te tuer, Ralott.

-Bien mon roi, répondis-je.

 

Sélénos resta en suspend un moment avant de lancer :

 

-Quelle est la nature de ton contrat Séléna ?

-Un contrat sur ma propre vie c'est tout ce que vous avez a savoir.

 

La chaîne relia alors sa poitrine a la lanterne :

 

-Une chose est sûre Ralott, ce n'est pas aujourd'hui que je mourrais.

 

Je sortis un sceau de contention et l'apposa sur le sol, la terre ce mit alors a trembler et une fissure s’ouvrait en direction de Séléna, la terre était un bon élément contre un mage de feu, en général ceux-ci n'ont aucun dont pour la magie de l'air qui leur permettrais d'éviter l'attaque. Elle tira alors sur la chaîne et me la lança la lanterne qui se planta en partie dans le sol, elle tira une seconde fois et se projeta sur moi j'esquivais rapidement sur le côté, elle rigola un moment :

 

-Tu n'aurais pas oublié un détail ?

 

Je réfléchis un moment avant d'apercevoir les deux tours de Grilett, la cité suspendue. Sélénos ouvrit un portail à mes côté :

 

-Fonce dedans et arrête ce que tu viens de faire sombre idiot !

 

Je m’engouffrais dans le portail et je me retrouvais alors aux abord de la cité, je voyais la fissure arriver a une vitesse affolante dans la direction de la cité, Séléna arriva à mes côté accompagnée de Sélénos à travers le portail :

 

-Tu ne peux pas l'arrêter n'est-ce pas ?

-Non je n'y arriverais pas, le sceau est inaccessible et je n'ai pas suffisamment de magie pour tout inhiber.

 

Je remarquais que Séléna ne semblais pas se préoccuper de la fissure mais de la ville en elle même, Sélénos la surveillait mais elle préparait quelque chose, il ne fallait pas être devint pour le savoir.

 

-Ralott, ne tremble pas comme ça, ricana la mage.

 

Sélénos pesta et concentra sa magie, il ne prononça qu'un seul mot :

 

-Roumn !

 

La progression de la fissure s'arrêta, mais Sélénos semblais épuisé par son sort :

 

-Je ne pourrais pas l'arrêter indéfiniment je n'ai pu que nous offrir quelque minute de réflexion pour empêcher ce désastre. Séléna, je sais que tu ne veux pas être la cause de la chute de la cité, cette entité n'est pas suffisamment puissante pour arrêter ça ?

 

Il désigna lanterne par un geste de la tête mais Séléna fit une négation de la tête :

 

-Ce n'est pas parce que j'ai lié un contrat qu'elle obéira a tout, et comme si j'allais aider le type qui à essayer de me tuer. De plus je ne m'en suis rendue compte qu'en ayant lié le contrat avec Pandore mais cet objet n'est pas fait pour les humain, il aurait dut rester dans ce tombeau.

 

Je bouillais intérieurement :

 

-Je suis au ordre du roi, et toi aussi il me semble, tu souhaites devenir une paria ?

-Si c'est ce que je dois faire pour protéger le royaume je le ferais.

-Vous allez la fermer un peu, tonna Sélénos, trouvons le moyen d'arrêter ce désastre !

 

Séléna se dirigea vers la faille et se pencha pour inspecter la cité, après un court instant, elle se retourna vers la faille magique que j'avais créée, elle dégaina l'épée du prince et caressa le rubis incrusté dans la garde avant de se tourner vers Sélénos :

 

-J'ai une idée, je ne pourrais pas empêcher la fissure de progresser mais je peux empêcher la cité de tomber au fond du gouffre.

-Comment compte tu faire ça, demandais-je.

-Ceci est un conteneur d'âme, dis t-elle en désignant la lame du prince, il y a l'âme de son maître ainsi que la sienne qui je ne sais comment à été scellée dedans, les âmes sont des souche de magie pure, je vais me servir de leur deux âmes pour créer des chaîne de glace éternelle qui accrocheront la citée sur deux partie du gouffre.

-Sont ils d'accord, demanda Sélénos.

 

Elle esquissa un sourire :

 

-Sauver des gens était la seule et unique volonté de Hunter, je pense que son maître le suivra. Pandore m'aidera à garder la citée en l'air le temps d'apposer les deux nouvelle chaîne, mais je doute que ce soit suffisant car pour garder une cité de cette taille définitivement.

 

Sélénos hocha la tête en signe d'approbation, malgré ce qu'elle avait fait elle semblais écouter ce que son maître avait à lui dire.

 

-Et pour Pandore, questionnais-je a tout hasard.

 

Séléna hésita un instant :

 

-J'accorderais trois vœux au roi sous certaine condition mais ce n'est pas le moment l'enchantement va céder et la cité tombera si on ne fait rien.

 

Séléna se mis a courir en direction des tours de la citée avant de plonger la tête la première dans le gouffre, instinctivement Sélénos et moi nous nous précipitâmes vers la faille, Séléna se trouvais debout sur un pilier de glace magique qu'elle semblais invoquer avec difficulté. Sélénos masqua un rire, je me tournais vers lui le regard plein de question.

 

-Je n'aurais jamais cru voir Séléna utiliser la magie de la glace, elle qui déteste tant cet élément.

 

L'enchantement de Sélénos se rompis la fissure provoquée par ma marque se mis a lézarder le sol jusqu'à la cité, je levais les yeux sur la mage de glace improvisée, une ombre noire semblais avoir pris possession de sont corps, ses yeux aux iris rouge devinrent noir d'encre tendis que des chaîne noire s'enrouler autour de ses bras reliant celle de la citée suspendue.

 

-De ma vie entière je n'ai jamais vu un tel déferlement de magie, remarqua Sélénos, qu'en pense tu Ralott ?

-Je n'ai rien vu de tel non plus, ce qui est sûr c'est qu'elle est extrêmement dangereuse avec un pouvoir pareil.

Sélénos changea immédiatement de regard le détournant sur le roi qui arrivais :

 

-RALOTT, Hurla celui-ci.

 

Je me retournais d'un coup sec :

 

-Mon roi.

-Tue la maintenant pendant qu'elle est occupée, Pandore me revient de plein droit je suis le roi de ces terres, tout ce qui se trouve ici est a moi !

-La citée mon roi, si nous l'interrompons ce sont des milliers de personnes qui vont mourir !

-Je me fiche de cette populace, Pandore passe avant, obéis et tu sera grassement récompensé, ignore mon ordre et tu sera exécuté ici même.

 

Je me tournais Séléna avait enroulé les chaînes autour du pilier et les avaient reliée des deux côté du gouffre, elle levais les bras récitent un formule pour terminer, c'était le moment de frapper. Je commençais ma course vers le gouffre et sauta à mon tour en invoquant un prolongement de terre sous mes pieds. Tout dépendrais de ma réussite, quand je l'aurais tué et que Pandore sera au Roi je récupérerais mon titre et ma famille sera couverte d'or pour plusieurs générations.

 

Je tournais la tête Sélénos semblais ne pas vouloir interférer pour défendre son élève, quelque chose clochais, plus je me rapprochais de Séléna plus cette sensation prenais de l’ampleur. Un rugissement retentis, je me figeais sur place, la lanterne de Séléna avais disparut je ne sais ou mais elle possédais toujours la chaîne de celle-ci, je suivis du regard la chaîne et entendis un nouveau rugissement. Il y avait quelque chose au bout de cette chaîne, j'hésitais un moment avant de lever la tête au ciel, un des gros nuages noir s'éventra dans une déferlante de flamme rouge, je n'en croyais pas mes yeux, un dragon au écaille aussi sombre que l'obsidienne descendais du ciel tel un rapace voulant attraper sa proie. Instinctivement je me plaquais au sol, il déploya ces ailes et passa a quelques mètre de moi puis alla se poser sur le côté opposé du gouffre, la longue chaîne noire était accroché autour de son cou.

 

Je me relevais et sortis mon poignard de son fourreau, une désagréable sensation me frappa de plein fouet, mon estomac se tordais, je me relevais et me dirigea a pas lent vers Séléna, plus je m'approchais plus cette sensation prenais de l’ampleur.

Une fois dans son dos elle annonça :

 

-Ralott, tu n'imagine pas ce qui t'attend si tu fais ça !

 

Je ne pris pas en compte sa menace et planta mon poignard jusqu' la garde entre son cou et son épaule, elle poussa un immense cri de douleur et lâcha une des chaîne maintenant la citée. Du geste vif, le visage tordue de douleur et un poignard enfoncée dans son cou elle planta ses pieds dans le pilier de glace et rallongea la chaîne pour la relier a celle tombante.

 

Sélénos intervint par surprise grâce a un de ses portails et me plaqua au sol :

 

-Je te pensais plus intelligent que ça Ralott.

 

Séléna lâcha les deux chaîne a présent solidement reliée au pilier ou elle planta l'épée pour maintenir le tout, elle sauta avec difficulté sur mon chemin de terre et recouvrit l'épée de glace. Une quantité incroyable de sang coulais de son cou, elle retira le poignard non sans un gémissement et le lança dans le gouffre, sa plaie commença a se déformer, le sang sécha instantanément comme une cicatrisation accélérée :

 

-Ralott laisse moi voir le roi, je souhaite, non je veux régler ça l'amiable, je ne veux pas voir plus de sang pour aujourd'hui. Maître, je...

 

Elle marqua un long temps d'arrêt :

 

-Pardonnez moi je n'ai pas été à la hauteur de la tâche qu'il m'a été confiée.

 

Sélénos sourit :

 

-Ce n'est rien, va parler au roi, répare tes erreurs et évitons que cela ce finisse en bain de sang.

 

Au moment où elle pris le chemin pour regagner la terre ferme il l’interpella :

 

-Le roi est avare, fait le bon choix, le fils aînée est également là consulte le par la pensée il maîtrise ce genre de sort. Fait attention.

 

Elle partit, je me relevais avec un signe approbateur de Sélénos :

 

-J'aimerais savoir ce que tu veux Ralott, un coup tu l'attaque l'autre tu attends, que cherches tu ? Si tu voulais réellement l'abattre un coup dans la nuque l'aurais tuée sur le champs, alors pourquoi ?

-Je ne sais pas Sélénos, honnêtement, je n'ai pas la moindre idée de ce qui nous arrive, j'ai la tête qui va exploser.

 

 

La nuit commençais a tomber lorsque Séléna et le roi réussirent à trouver un terrain d'entente, Séléna ne semblais pas très optimiste concernant celui-ci mais elle voulais éviter le drame. Elle s'éloigna un instant du roi pour parler à Sélénos :

 

-Je suis dans l'obligation de quitter la capitale et de ne plus y remettre les pied sauf missive du roi, j'ai un droit de séjour de trois jours et nuits maximum dans chacune des citée, en échange de cette peine réduite je lui dois trois vœux et la boite doit lui revenir à ma mort. C'est cher payer pour éviter ce bain de sang, vous aviez raison le prince aînée m'a bien aidée pour les négociation, et je pense bien qu'avec un tel contrat je n'ai rapidement une troupe de mercenaire a mes fesses.

-Cela aurais pu être pire.

-Ralott aura la même peine que moi concernant l'accès aux citées.

-C'est pas vrai mais...

-Ce n'est pas tout, coupa-t-elle sèchement. J'ai utilisée Pandore pour sauver la ville, elle réclame une âme supplémentaire en payement.

 

Elle détourna les yeux un moment fixant le dragon :

 

-Pandore veux une âme de mage, rien d'autre.

 

Je remarquais alors que le cortège du roi pris la route pour la capitale, le choix sera vite fait, je n'ai ni famille ni amis, Sélénos est membre du conseil des mages, et Séléna ne pourra pas laisser Pandore entre les mains du roi ou de quelqu'un d'autre.

 

-Dis moi Séléna, qu'a tu demandé a Pandore, questionna Sélénos.

-Le savoir universel, j'ai appris le savoir des dieux créateur en moins d'une minute, j'ai cru que j'allais mourir sous le poids de tout ce savoir.

 

Sélénos rigola, ce qui surpris énormément Séléna :

 

-C'est vrai que tu souhaitais toujours tout savoir, mais il y a une autre raison je me trompe ?

-Vous avez jute maître, j'ai fait ça pour contrôler Pandore, sans ce que j'ai appris sur la création de cette entité je ne connaîtrais pas son mode de fonctionnement.

 

Elle fit apparaître la chaîne et tira un coup sec, le dragon repris la forme d'une lanterne, et elle s'assit sur le sol.

Je pris une bouffée d'air et posa ma main sur la lanterne :

 

-Prend mon âme, c'est de ma faute si la citée a risquée la chute, je dois réparer cette erreur, puis une vie a l’extérieur de la capitale me rendrais fou.

 

Sélénos s'assit au côté de son élève :

 

-Une dernière volonté Mage de la cours royale Ralott ?

-Donnez mon nom à ce gouffre, que tout le monde se souvienne de moi.

-Tout les bardes chanterons tes éloges Ralott, finis Séléna.

 

J'ouvris mes barrière mentale puis l’entité de Pandore me frappa, je n'existais plus.

 

Fin.

 

3: Chronique de la cité suspendue
Chronique de la cité suspendue

Chronique de la cité suspendue

 

Le vent glacial de l'hiver soufflais dans les contrebas du gouffre de Ralott, ici bas siégeait l'imposante Cité Suspendue, capitale du royaume des contré de l'Ouest. Cette cité connue a travers Equarion fut construite il y des centaine d'année et fut suspendue à un pont traversant les deux coté de la faille par un pilier. Un jour, lorsque le mage fou et Ralott, le célèbre magicien de la garde royale ce sont affronté pour la possession de Pandore, le pilier s'est effondré, on raconte que Ralott à donné sa vie ainsi que toute sa magie afin de permettre à la cité de demeurer intacte est suspendue . La cité devint rapidement la capitale des contrée de l'Ouest.

En ce début de soirée je me hâtais vers l'orphelinat où aujourd'hui un vieil homme racontais des légende d'Equarion, un bon moment de rassemblement pour toute les générations. Les rues des bas quartier ne sont pas animées ces soirs là une bonne raison pour aller écouter ses histoires, j'arrivais devant le bâtiment miteux qui servais de pièce principale à l'orphelinat. J'entrais rapidement, il n'y avait pas un bruit à l’exception de la voix du vieil homme, les place assise étaient déjà prise, je m'adossais rapidement à un mur afin de saisir en cour de route ce qu'il nous racontais :

 

« -... à cette époque j'étais un soldat comme les autres dans l'armée du roi, la guerre avait été annoncé, nous allions nous battre contre le pire et le plus vieil ennemis d'Equarion, les Elfes des terres inconnue, Elleim. Le roi avait prévenu nos supérieur que nous n'aurions qu'un seul mage dans les rang, mais ce n'était pas n'importe quel mage, c'était le mage fou. Une cinquantaine d'année après que Ralott l'ai affronté ici même à la cité suspendue, cela paraît inconcevable mais le mage était présent, il se battrait avec nous.

Toute les troupes étaient rassemblées près des terres de l'est à la frontière du tertre au Nord Est de l'ancienne capitale Pandore. »

 

Il prit une grande inspiration avant de reprendre :

 

« -Je vais vous épargner la préparation des soldats, mais j'ai retenue une chose, les troupes était démotivée, les Elfes nous était dix fois supérieur en nombre, sans parler de leur mage ainsi que leur capacité en combat à l'épée ou à l'arc, nous allions perdre peu importe le nombre d'homme qui allais ce battre. À l'aube de la grande bataille, le chef est arrivé a l'avant des troupes accompagnée du mage, ce jour là je ne l'ai pas vu en personne mais je sentais comme un frisson dans mon dos lorsque je jetais un regard vers lui. Sa puissance était indéniable, notre chef nous avais annoncé calmement : 

« Aujourd'hui mes frère je ne prendrais pas le commandement des opération, ceci est un ordre du roi. Comme vous devez tous le savoir le mage fou est dans nos rang, il se battra à nos côté contre l'invasion des Elfes. »

 

Un vent de frayeur passa à travers des troupes, étrangement je ressentis une certaine excitation à la bataille à venir, et j'osais même penser à la victoire. Le mage encapuchonné se retourna face à toute les troupes et retira sa capuche, dévoilant le visage fin d'une femme dans la fleur de l'âge, même de là où je me trouvais je pouvais discerner la curiosité d'une marque sur sa joue droite et la beauté de ses pupilles rouge. Elle pris la parole d'une voix ferme et sans équivoque :

 

« Soldat aujourd'hui nous ne perdrons personne, je veux que les hommes les plus fort passent en première ligne pour former une phalange avec les boucliers, vous n'aurais qu'une seule tâche, tenir le maximum de temps jusqu'à ce que j'anéantisse les mages ennemis. À partir de la seconde ligne vous reprendrez la formation classique et à mon signal la première ligne se retirera à travers les troupes pour reprendre la bataille en arrière ligne. Une fois leur mage hors d'état de nuire la bataille sera a nous. »

 

Tout les soldat furent surpris par le chemin que prenais cette bataille, le son d'une corne résonna à travers le champs de bataille encore vide puis au loin nous virent les troupes des Elfes commencer leur avancée. Un « hourra » résonna parmi les troupes qui se mettaient en place, lorsque que ce fut fait le mage se tourna vers l'armée ennemis, prenant la forme d'une ombre qui se dirigeais vers l'armée des elfes tel un présage de mort. Les hommes les plus fort ont pris place à l'avant levant leur bouclier en formant une phalange impénétrable, le chef tonna :

 

« -Bouclier en l'air, volée de flèche ! »

 

Les hommes s’exécutèrent comme un seul, les boucliers parèrent les flèche tandis qu'au loin l'ombre frappa la lignée des Elfes formant un trou dans leur défense, ils stoppèrent leur assaut par surprise, puis reformèrent les rang avant de reprendre la marche vers nous. Le chef avait confiance au plan du mage, et lorsque les deux armée s'entrechoquèrent, les Elfes déstabilisé par un choc inconnu reculèrent surpris, à l'ombre de nos bouclier personne en arrière ligne ne comprenais ce qu'il se passais. L’ennemi tenta à plusieurs reprise de pénétrer nos défenses mais en vain c'était comme si un bouclier magique impénétrable nous protégeais de leurs assauts, un vague de fou rire prirent les hommes en première ligne, le chef ordonna :

 

« -Soldats, à vos lance ! »

La première ligne écarta les bouclier un bref instant le temps de transpercer la première ligne ennemis à l'aide des lance, instantanément les boucliers reprirent place alors les Elfes reculèrent. Laissant place à un mage qui commença a réciter une formule, mais l'instant d'après une main au ongle en forme de griffe lui avait transpercé le cœur, j’aperçus la silhouette de notre mage retirant sa main de sa poitrine avant d'envoyer valser la totalité de l'armée Elfe au sol d'un seul et unique mouvement. Elle discuta rapidement avec notre chef avant de disparaître à nouveau et de réapparaître en arrière ligne non loin de moi :

 

« -J'ai besoin d'un volontaire, rapidement ! »

Mon sang n'a fait qu'un tour :

 

« -Moi ! 

-Très bien, finit-elle. »

 

Elle ouvrit un portail et s'y engouffra, je la suivit rapidement, nous arrivâmes alors à la devanture d'une tante de guerre que je ne connaissais pas, elle me fis signe de la suive et je m’exécuta. Une fois à l'intérieur qu'elle fût ma surprise de me retrouver en face du roi Elfe en personne ainsi que de sa garde personnelle, il rit un moment avant de commencer :

 

« -Alors le mage le plus puissant de cette terre n'a qu'un pitoyable soldat à ses côté pour oser s'en prendre à moi, si c'est le cas mes garde ne feront qu'une bouchée de vous deux !

-Nous ne sommes pas venu vous attaquer, mais marchander. »

 

Le roi fut surpris un moment mais ses hommes dégainèrent leur glaives, j'en fis de même avant de voir la main du mage qui me stoppa :

 

« -Un peu de diplomatie roi Elfe, pourquoi faire couler le sang de centaine de personne pour celui d'une seule de vos créature ?

-Il est intolérable et ce depuis des siècle de s'en prendre à la chasse royale des Elfes, cet inconscient doit en payer le prix.

-Dans ce cas la mon roi je vous invite à regarder votre armée. »

 

Le mage leva un pan de la tente dévoilant la totalité de la plaine entrain de brûler dans un feu aux couleur d'obsidienne, les seuls endroit épargné était la tente où nous nous trouvions ainsi que l'armée des humains :

 

«-Qu'en pensez vous mon roi, ricana la mage.

-Que voulez vous mage d'Equarion, dit-il d'un ton sombre.

-La paix, en échange des âmes de vos soldat qui sont déjà en ma possession je vous propose de signer un pacte de paix entre Equarion et Elleim, ainsi qu'un service de libre échange entre nos deux peuples, les Elfes auront le droit de circuler en Equarion légalement comme tout autre être humain et l'inverse pour les humains en vos terres.

-Si je refuse ?

-Le roi m'a donné ce papier a parapher de vos soin, si vous refuser, non seulement de perde toute ses troupes le peuple Elfe se retrouvera également sans roi, à vous de choisir majesté. »

 

Il prit le papier des mains de la mage et le lu :

 

« -C'est donc une alliance, mais dans quel but ?

-ça ce ne sont pas mes affaires, je suis juste ici pour m'assurer de votre loyauté envers la couronne d'Equarion. »

Il signa la lettre royale et y mis son cachet, j'étais juste abasourdi par ce que je venais de voir, un soldat de la garde signa a son tour avant de me donner le papier en question :

 

« -Le mage n'a pas le droit de signer, tu es le seul témoin humain ici, signe. »

 

Je pris le papier ainsi que la plume qu'il me tendais sous l’œil à l’affût de notre mage, je signais de mon nom et enrouler le papier avant de le donner à mon acolyte. Elle sourit et fis signe au roi :

 

« -Je vous rend votre armée comme promis. »

 

Un flux de magie incroyable émanais du mage, elle fis apparaître une lanterne, des âmes sortirent de celle-ci puis l’incendie repris dans la plaine mais en sens inverse, mon estomac se tordis et l'armée Elfe réapparut comme si il n'était jamais mort. Je me penchais et rendis le contenu de mon estomac accompagné d'un autre membre de la garde du roi. La mage retira sa capuche et le roi fut surpris au point d'en tomber a genoux et annonça d'une voix solennel:

 

« -Dame Iram pardonnez moi. 

-Je ne suis pas votre déesse juste un être humain qui à perdu tout ce qu'il avait. Nous n'avons plus rien à faire ici, rappelez vous hommes et nous rentrons chez nous. »

 

Elle sortit de la tente et se dirigea vers notre armée :

 

« - Quel est votre nom, me questionna elle. »

 

Je dois bien avouer qu'au haut de mes dix huit ans je n'ai pas réussis à aligner une phrase, j'ai bégayé quelque chose dont elle s'est contentée. »

 

Le vieil homme marqua une pause et repris :

 

-La suite vous la connaissais tous, le traité de Elleim un fois signé restaura la paix entre Elfes et humain c'est grâce a celui-ci que nous pouvons voyager dans les contrée de Elleim et que les Elfes peuvent également venir en Equarion.

 

L'Homme se leva avec difficulté avant d'annoncer :

 

-Il se fait tard je pense qu'il est l'heure d'aller vous coucher jeune gens.

 

Il y eu quelque protestations parmi les enfants mais rapidement les dames qui s’occupait des lieux les envoyèrent dans leurs chambres, j'attendis que la salle se vide quand soudain quelqu'un me cogna la tête d'un objet métallique :

 

-Aie ! Non mais sa va pas !

Je me retournais pour faire face a Migrell, la gérante de l'orphelinat, une pelle à tarte entre les mains :

 

-Bonsoir Litsac, ça faisais longtemps que je ne t'avais pas vu tu as trouvé du travail ?

-Tu pourrais me saluer avec autre chose qu'une pelle à tarte ?

-Ne répond pas à ma question avec un autre tu sais que je déteste ça.

 

Je lui souris, je suis née et j'ai grandis à l'orphelinat, elle s'était occupée de moi comme ma mère, je la respectais beaucoup pour le travail qu'elle faisais :

 

-Si on peu appelez ça du travail alors oui j'en ai.

 

Elle n'alla pas chercher plus loin, elle savais que je n'avais pas de travail, pour plusieurs raison, les gens ne m'appréciais pas vraiment dans cette ville et ce depuis longtemps.

 

-On a préparé une tarte tu veux en manger une part avec nous ?

 

Je m’apprêtais à décliner l'offre quand le vieil homme intervint :

 

-Venez donc jeune femme plus il y a de fou plus on ris !

 

Je hochais la tête, Migrell m'installa à une table ou petit a petit les femmes de l'orphelinat s'y installèrent pour manger la tarte, j’avalais ma part rapidement au milieu des commérages et des discutions variée. Quelqu'un baissa mon capuchon :

 

-Qui l'a laissé entrer ici ?

 

Migrell se leva :

 

-Ce ne sont pas tes affaire Areel. Et elle à le droit d'aller où elle veux non ? Laisse là tranquille.

-Je ne laisserais pas un monstre et qui plus est voleur souiller cet orphelinat de sa présence néfaste.

 

Je me levais à mon tour :

 

-J'ai passé un bon moment Migrell, merci et ta tarte était vraiment très bonne, vieil homme cette histoire était vraiment intéressante j'aimerais en savoir plus si cela est possible, je pense que je vais partir.

-Avant cela tu va te retourner face aux chandelles dont tu t'es empresser de tourner le dos, montre leur ton visage.

-Je me mis face à l'assemblée dévoilant une cicatrice partant de mon front traversant mon visage fendant une partie de mes lèvres et descendant bien plus pas encore.

-Tu es contente Areel ? Demandais-je.

-Maintenant va t'en monstre.

 

Migrell ne pouvais protester Areel offrais à l'orphelinat une somme non négligeable pour nourrir les enfants qui s'y trouver.

Je déposais le bout restant de ma part de tarte l'appétit m'ayant quitté alors que je m’apprêtais à sortir je reçu un projectile à l'arrière du crâne, rien de bien douloureux, juste la part de tarte que je n'avais pas terminée :

 

-N’oublie pas ta tarte le monstre.

 

Je vis rouge, je retirais le bout de tarte de mes cheveux et l'écrasa sur le sol. Je me retournais face à l'assemblée et sur ce moment rien ne me préoccupais plus que ce qu'elle venait de faire, d'un jeu de jambe habile je me retrouvais en face d'elle, je l’attrapais par le cou et marcha vers un mur ou je la plaquais violemment, son crâne cogna contre le mur, et elle gémis de douleur, je repris aussitôt d'un voix tranchante :

 

-Tu as déjà penser à tes dernières paroles ?

 

Je lis la peur et le mépris dans son regard, mais elle ne répondit rien.

 

-Très bien dans ce cas...

 

Je me dirigeais vers la fenêtre ouverte quand elle commença :

 

-Pitié lâche moi.

 

Je jetais un regard vers Migrell avant de la lâcher sur le sol tel une poupée de chiffons, je lui dévoilai alors mon épaule gauche ou se trouvais fièrement mon tatouage de la guilde des voleurs :

 

-Dans ce cas je te propose un marché tu double les fonds de l'orphelinat ou tu fais le grand saut c'est au choix.

 

Elle hocha la tête apeurée, ce tatouage était tellement persuasif qu'il m'arrivais même d'en rire moi même. Je rabaissais ma capuche et sortis aussitôt de l'orphelinat. À l’extérieur le vieil homme me fis face avec le sourire :

 

-Viens donc à l'herboristerie demain, je te raconterais ce que tu veux savoir.

-Merci, vieil homme et désolée pour la scène.

-Ce n'est rien jeune fille, certaine personne ont besoin de ce faire remettre à leur place de temps en temps.

 

 

J'escaladais l'orphelinat, et me dirigeais vers chez moi, les maisons de la citée suspendue était toute construites sur plusieurs étages, je n'avais ni la chance de vivre dans un bout de maison ni dans un de ces appartement j'avais grâce à la générosité d'un propriétaire construit un cabane sur le toit d'une de ces propriété, rien de bien grand ni de confortable, mais suffisant pour vivre. Une pluie commença à tomber j’accélérais le pas jusqu'à apercevoir mon cabanon dont la fenêtre était éclairée par une chandelle, je ne me souvenais pas d'en avoir allumée une avant de partir. Une fois sur le toit de la maison je me dirigeais à pas de loup vers la fenêtre ou j’aperçus un tignasse de cheveux brun que je connaissais bien. J'ouvris la porte d'un seul coup et lui fis face :

 

-Que fais tu ici ? Tu as fais le mur ?

 

La jeune femme se tourna vers moi et m'enlaça :

 

-Listac tu m'as manquée.

 

Je la serrais dans mes bras :

 

-Moi aussi Milia.

-Tu ne sentirais pas la pomme ?

-Ha ! Une longue histoire installe toi, je vais juste me passer le l'eau.

 

Je passais le rideau qui faisais office de séparation entre mes deux pièces :

 

-Tu passe la nuit ici Milia ?

-Oui si ça ne te dérange pas je compte même passer quelque jours.

-Comment ça ?

-Mes parents sont partis en voyage d'affaire à Pandore, il en ont pour au moins une semaines et j'ai convaincu mon professeur de me laisser quelque jours.

 

Je repassais le rideau, la pièce était vraiment petite j'avais sur ma gauche une grande armoire collée à un coffre qui se trouvais au pied de mon lit simple, juste en face de celui-ci j'avais un petit bureau et un table de chevet. Milia se leva et fis tomber mon capuchon j'avais pris le reflex de le remettre systématiquement sur ma tête après l'avoir enlevé :

 

-Tu n'as pas à avoir honte de ça Listac, tu es belle.

 

Je n’eus pas le temps de répondre qu'elle colla ses lèvre pulpeuse aux miennes abîmée, ce baiser me réchauffa le cœur. Lorsque nos lèvres se séparèrent elle me chuchota dans l'oreille :

 

-Je t'aime Listac.

 

Pour toute réponse je lui déposais un baiser sur le front avec un sourire. Je retirais ma cape et mes bottes, je les rangeais près de l'armoire et ouvrit celle-ci, j'en sortis une deuxième couvertures et une deuxième chandelle :

 

-Une couverture ne nous suffis pas ?

-Je ne pense pas il pleut en plus je vais devoir mettre des sceau pour les fuite du toit.

 

Je déposais la couverture et me débarrassais de ma ceinture, de ma pochette et de la spalière que je portais, ne gardant qu'une chemise et un pantalon de toile. Je déposais rapidement un sceau vide sur mon bureau ou je savais qu'une fuite ne tarderais pas à arriver, m'installais dans les couvertures et Milia vint se blottir contre moi. Nous nous racontèrent nos journée respective jusqu'à ce que la bougie s'éteigne :

 

-J'en rallume une ?

-ça ira tu as l'ai fatiguée, bonne nuit.

 

Je déposais un baiser sur ses lèvre :

 

-Bonne nuit.

 

 

Je me réveillais au milieu de la nuit surprise par quelqu'un tambourinant sur la porte, Milia dormais à point fermé, j'allumais rapidement une bougie, pris une de mes dagues et ouvris la porte pou faire face à mon mentor de le guilde :

 

-Excuse moi de passer à cette heure mais j'ai une mission importante.

 

Je hochais la tête, enfilais mes bottes et mon manteau avant de sortir :

 

-Qu'est ce donc ?

-Comme tu dois le savoir la notoriété de la guilde à énormément diminué ces dernier temps et pour réparer ça le chef prépare un gros coup, il à demandé aux mentors de prendre leurs meilleurs élément avec eux sur cette affaire et c'est toi que j'ai choisis.

-Combien de personnes seront sur ce vol ?

-Peut être quatre ou six maximum, mais ce n'est pas un vol, c'est un pillage de tombeau.

-Qu'est ce que nous allons chercher ?

-Une vieille relique au temple du désert, nous partons dans trois jour.

 

Il me tendis une enveloppe au cachet de la guilde :

 

-Tout les détails sont écrit noir sur blanc, tu es de la partie ?

-J'y gagne quoi ?

-Tout ce que nous trouverons dans le tombeau sera réparti équitablement entre les membres de l’expédition.

 

J'avais déjà entendue parler des richesse qui ce terrais dans cette vielle ruine, mais également des dangers qu'elle recelais :

 

-ça me semble honnête, je suis de la partie.

 

Je pris l’enveloppe, il s'apprêtait à partir quand il me dis :

 

-Dans trois jour à la tour Ouest quand l'aube se lèvera, tout cela doit rester secret, aucune personne à l’extérieur de la guilde ne doit être au courant, si on te pose la question sur ton départ tu dis que tu fais une course pour la guilde sans donner de détail.

 

Je hochais la tête puis il disparut dans la nuit sans un bruit, je rentrais aussitôt, je frissonnais il faisait sacrément froid ces dernier temps, je jetais un œil sur Mil qui dormais a point fermé, c'était bien la première fois que j’appréhendais une mission, qui y'a t'il donc de si important dans ce temple perdu au milieu du désert pour que le chef envois les meilleurs agents de la guildes.

En tout cas je ne dormirais plus cette nuit.

 

Peu après le réveil de Mil nous nous décidâmes d'aller au marché ensemble, j'avais besoin de provision et de matériel pour la mission, elle ne me demanda pas en quoi celle-ci consistais mais ne sembla pas s'inquiéter plus que d'habitude. Puis les jour s’enchaînèrent à une vitesse ahurissante, la veille de mon départ Mil ne semblais pas vouloir rentrer chez elle, je lui confiais alors la clé de ma cabane en lui disant de faire attention de ne pas être suivie si elle souhaitais s'y rendre.

 

La lune éclairais encore les toits de la citée lorsque je me réveillais, machinalement j'enfilais mes vêtements, une paire de bottes, un pantalon en cuir léger, un corset sans manche de la même matière ainsi que ma cape. Je fermais mes trois ceintures, deux de couteaux autour des épaules et une à la taille avec une petite sacoche et ma gourde.

Je ramassais mon havresac, contenant des provision non périssable, une carte ainsi que quelques crochets. Je dissimulais ma petite bourse dans l'une de mes bottes ainsi qu'un poignard dans sa jumelle et une dague à ma ceinture.

 

C'est en quittant la cabane que je ressentis un certain malaise, comme si je me trouvais sur un bateau, mais c'est en me retournant vers ma fenêtre pour y voir quelque une de mes affaires ce trouvant sur le bureau tomber que je réalisais ce qu'il se passait. Pour la première fois la citée suspendue tangua, un frisson désagréable me fis courir de toit en toit afin de quitter cette endroit le plus tôt possible, je laissais un mot sous la fenêtre de Mil et monta en direction de la tour Ouest. Passant dans les haut quartier de la cité qui n'était réservé qu'au riche je hâtais le pas, c'est en arrivant au corridor de la tour que je ralentis le pas, montant les marches au trot je me persuadais d'avoir rêvé, la citée qui tangue manquerais plus que ça. Je me permis un sourire puis je vis la sortie ou une petite troupe de personne semblais attendre, je me dirigeais vers eux rapidement, l'aube n'était pas encore arrivée, je reconnu mon mentor ainsi que le chef de la guilde :

-Chef, maître, bonjour.

-Listac te voilà, nous attendons encore notre client et nous partons directement, répondis notre chef.

-Ha, nous avons un client , demandais-je surprise.

-Oui, et durant la totalité de cette mission nous serons sous ses ordres.

-Notre client s'est trompé de guilde on dirais il valait mieux aller voir les mercenaire pour ça non ?

 

Le chef soupira :

 

-Je sais, mais les mercenaire ont refuser sa requête, par le passé il ont essayer de ce rendre au temple des sables mais ils ont perdu la totalité de leurs homme sur cette mission, depuis ils refusent catégoriquement d'y mettre les pieds.

-L'or est au rendez-vous au moins ?

-Et pas qu'un peu, le client m'a déjà versé un gros paquet d'or en échange de notre silence et on pourra prendre tout ce qui ce trouve là bas.

 

Un bon marché, certes osé mais équitable, ce client dois rechercher quelque chose en particulier, peu être un objet rare ou de collection.

Je tournais la tête en direction des écurie de la ville pour voir Rirn tenant cinq chevaux :

 

-Maître les chevaux ne sont ils pas une mauvaise monture dans le sable ?

-Tu as raison mais nous ferons une brève halte au village de Mirange pour changer de bête, le client souhaite que cette mission ce déroule dans les plus bref délais, à cheval nous irons plus vite.

 

Il y avait respectivement trois chevaux baie, un gris souris et un noir, nous nous hâtâmes de les monter puis au bout de quelque minutes d'attente les clapotis d'un cheval en plein galop se firent entendre en direction du Nord, de loin ont aurais juste dis une personne pressée d'arriver, mais plus la silhouette se rapprochais plus ont pouvais la détailler. Une femme portant une longue veste noir avec un capuchon rabattu sur le visage, sa monture était plus noir encore qu'un ciel durant une nuit d'été. A quelque mètre de nous elle fis ralentir sa monture et se posta devant notre chef de guilde, elle avait une épée courte à sa ceinture, une serpe ainsi que quelque sacoche et un énorme grimoire dépassant d'un de ses sacs. Elle releva sa capuche et se présenta :

 

-Je suis Séléna, je vous ai embauché afin de nous rendre au temple des sable où se trouve un objet de valeur que je ne peu récupérer seule, j'ai payé un acompte à votre chef, vous pourrez prendre la totalité des trésors que vous trouverez à l'exception de l'objet que je convoite. Sur ce je laisse votre chef prendre le commandement lors du chemin jusqu'à Mirange, au delà ce sera moi qui gérerais les opérations.

 

Le chef repris rapidement la parole :

 

-Très bien allons-y.

 

Le chef pris la tête de la marche suivis par mon maître, Rirn, un voleur que je ne connaissais pas et je fermais la marche avec Séléna, qui restais incontestablement muette. Je remarquais d'un coup d’œil un étrange tatouage sur son visage, une flèche noire semblais commencer au niveau de sa joue puis continuer plus bas sur son corps.

 

Je jetais un œil derrière moi, la citée commençais petit à petit à émerger de son sommeil, ma dernière pensée à ce moment précis fut pour Milia.

 

A Suivre

 

Voila le dernier chapitre publié, le chapitre quatre mettra plus de temps si vous souhaitez avoir des nouvelles sur l'avancement de mes texte n'hésitez pas à liker ma page facebook

 

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