Prologue: Miranda la purgatrice

Bon je ne vais pas aller par quatre chemins, je m'appelle Miranda et j'ai un don: celui de pouvoir parler avec les morts.

Quand les gens meurent ils vont au paradis tout le monde le sais. Enfin...Le paradis, l'Elysée, le Walhalla ou tout autre lieu équivalant selon vos croyances. Mais parfois les fantômes, ou les esprits si vous préférez, de certaines personnes restent sur terre car, soit ils l'on choisi, soit ils ne savent pas comment ou pourquoi ils sont mort.

Dans ce cas ils errent un moment sur la terre puis, une fois leur mission achevée, ils vont au ciel, c'est courant.

Mais plus rarement, des esprits ne trouvent toujours pas le repos après cette errance sur terre, alors ils vont dans un endroit que l'on appelle le Purgatoire.

C'est là que j'interviens, j'apparais face à eux, mon ''travail'' étant de les faire parler pour les aider à se débarrasser de leurs dernières souffrances pour qu'ils puissent enfin rejoindre le repos.

Les récits que vous allez lire sont racontés par les esprits eux-mêmes, ils contrôlent ma main et elle écrit ce qu'ils veulent. Je n'ai jamais fait de modifications aux textes, ils sont retranscris tels que les esprits me les on racontés.

Je suis Miranda la purgatrice, et voici les récits du purgatoire.

2: La destination finale de Stella
La destination finale de Stella

J'ai décidé de vous raconter mon histoire car j'ai récemment découvert qu'avec la Mort on ne triche pas, on ne s'échappe pas. Si un jour vous échapper à la Mort, vous mourrez peu de temps après car nous il n'y a pas d'échappatoire. Nous sommes tous sur sa liste.

On devait partir au Maroc pour les vacances mes parents, ma sœur Sarah et moi mais on a eus quelques ennuis, et encore le mot est faible.

Je dis au revoir à mes amis, leur promis de leur rapporter des souvenirs et sortit du collège. Ma mère et Sarah m'attendait déjà dans notre petite voiture grise. On devait rejoindre Papa à l'aéroport pour récupérer nos billets puis direction Paris suivit du Maroc !

Malheureusement un embouteillage sur la route du Littoral nous frappa de plein fouet ! On n'était même pas à la moitié du chemin qu'il était déjà 16 H 38 ! Et notre avion décolle à 17H ! Ma mère appelle mon père pour le prévenir. Sur Freedom, un auditeur dit que un accident a eu lieu un peu avant le tunnel qui mène au barachois, une voiture aurait dérapé sur une flaque d'huile.

On arriva à l'aéroport Roland Garros à 17h20 et retrouva mon père à l'entrée. Il s'assit à l'avant en expliquant qu'il s'était arrangé pour qu'on prenne un autre vol pour Paris dans trois jours et que nos bagages nous attendrait à l'hôtel, étant partis dans un autre vol qui partait plus tôt faute de place dans la soute.

Je boudais, trois jours de plus bloqués ici, c'était trois jours de moins à passer dans Paris ! Je savais qu'on n'avait pas le choix, mais ça ne me plaisait vraiment pas de perdre trois jours dans la ville-lumière. Et comme par hasard, au retour, la circulation sur la route du Littoral est fluide !

De retour à la maison, je montais m'enfermer dans ma chambre, mis mes écouteurs sur les oreilles et le son à fond. Je restais ainsi, allongée sur mon lit, à écouter du hard rock toute la soirée.

Le lendemain soir, pendant le diner, on apprit au journal que l'avion du vol Réunion-Paris DF180 partant de Roland Garros avait été déstabilisé par un petit nuage de cendre imprévu et s'était crashé dans l'océan. Le vol DF180...notre vol !

Une semaine avait passée, une semaine pendant laquelle personne autour de nous ne nous parler du vol DF180. Aux infos on apprit que le nuage de cendre s'était dissipé, et qu'on avait toujours pas retrouvé de survivants, ni la boite noire de l'appareil, mais que les recherches s'intensifiait. Moi je pense qu'il n'y a aucuns survivants.

Mon père m'a appelée pour savoir si je voulais venir chercher nos valises revenues à l'aéroport. Je refusais, Sarah aussi. On ne voulait pas s'approcher d'avions pour le moment. Nos parents partirent et ma sœur et moi on regarda la télé pour passer le temps. On a regardé Playhouse Disney, pour lui faire plaisir.

Au bout d'un moment, on sentit toutes les deux une drôle d'odeur venant de la cuisine. Intriguées on s'y dirigea, j'ouvris la porte et une chose rouge et brûlante s'abattit sur nous puis ce fut le noir...le noir complet.

Pendant mon errance sur Terre, j'ai compris que Sarah et moi on était mortes à cause d'une explosion de la cuisinière. À cause d'une petite fuite de gaz. Et j'ai appris, grâce aux avis de décès sur Freedom, que mes parents sur morts sur la route du Littoral en même temps que nous. À cause d'une petite fuite d'huile.

3: Hilly, Cyber-Victim
Hilly, Cyber-Victim

J'ai perdu tout contacts avec mes anciens amis, je ne m'en fessait pas de nouveaux. Le seul ami qui me restait était mon ordinateur. J'étais devenue ce qu'on appelle une accro du web ou cyber-addict, c'est plus classe en anglais.

Du matin au soir, je naviguais sur le net, zappant entre différents sites. Mais je que préférait, c'était les sites de rencontre, les cybercafés virtuels et autres sites du même genre.

J'avais plusieurs personnages: Mel, la fille du ghetto. Katherine, la manipulatrice. Pénélope, la gosse de riches. Et Hilly, une fille banale, qu'on trouve à chaque coin de rue. Comme la vie est injuste, elles ont toutes un problème: Mel se rebelle contre le système et s'est enfuie de chez elle. Katherine, folle, croit à aux vampires. Les parents de Pénélope lui ont coupé les vivres. Hilly à déménagée après le décès de son père, à une mère qui n'ai jamais là et à perdu tout contact avec son entourage.

Pendant ses derniers mois mon père restait au lit, ne tenant presque plus debout. Quand je rentrait de l'école j'allais directement le voir et on discutait. Je lui racontait ma journée à l'école, lui me racontait sa journée passée à tourner en rond dans la maison. Un jour il avait vu un reportage sur les pédophiles qui utilisent internet pour appâter des jeunes filles naïves. Il m'a mise en garde contre un en particulier, toujours en liberté, qui prenait des photos de jeunes filles avant de les tuer et de poster les clichés sur le net. Je lui promis de faire attention, dans son état je ne pouvais rien lui refuser.

Quand je partait faire mes devoirs il me disait toujours la même phrase: «Quand je serait mort, je veux qu'on marque sur ma tombe ''Fred, Himself-Victim'', c'est plus classe en anglais et toi ma chérie ?» Je ne savait jamais quoi lui répondre. Je partait m'enfermer dans ma chambre.

Pendant trois ans, j'ai fait mon chemin sur le net, ne restant jamais plus d'une semaine sur le même site, changeant de personnage à chaque nouveau site visité, coupant les ponts avec une personne dès que ça devenait trop intime. Je n'ai jamais eu de problème.

Jusqu'au jour où j'ai accepté sa demande d'ami.

J'étais dans un café virtuel, sous le nom de Pénélope974. Je venais d'arriver et je cherchait quelqu'un à qui parler quand il est arrivé. Il m'a envoyé une demande d'ami accompagnée du message «Toi t'est nouvelle ça se voit. T'a besoin d'aide ?» J'ai tout de suite accepté et nous avons entamé la discussion.

Quand je demandais à mon père s'il avait peur de mourir il m'a répondu qu'il s'était résigné, que son heure été venue, qu'il devait partir pour qu'une nouvelle vie vienne sur Terre. Lorsqu'il voyait que je pleurais, il plaisantait, disant que le cerveau humain est un grenier et qu'il avait sûrement trop rempli le sien. Je me forçais à rire, mais intérieurement je continuais de pleurer.

Au bout d'un moment, j'ai laissé tombé le personnage de Pénélope pour celui d'Hilly. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je lui parlait de tout: le décès, le déménagement, la solitude...Il m'écoutait, me donnait des conseils, me consolait. Il avait les mots. J'avais un ami. Je lui ai parlé de la mort de mon père, de sa rupture d'anévrisme.

Petit à petit, de confidence en confidence, les jours se suivaient, se transformaient en semaines. Il m'a donné son numéro de téléphone, et un jour il m'a proposé un rendez-vous.

Au moment de choisir le message qui serais gravé sur la pierre tombale nous nous sommes disputées ma mère et moi. Elle voulait qu'il y soit marqué "Fred, mari et père parti trop tôt" et moi je voulais respecter sa volonté: "Fred, himself-victim" mais, sous prétexte que je n'avais que 14 ans, tout le monde à jugé que j'étais trop bouleversée pour avoir des idées claires et c'est ma mère qui à pris toutes les décisions depuis la mort de mon père.

Il m'avait proposé une sortie au nrj mobile party mix live avec ses potes et j'ai accepté: je voulais le rencontrer et l'entrée était gratuite. J'ai dit à ma mère que j'allais à un concert avec des amis. Elle à tout de suite dit oui, sans même chercher à savoir avec quels amis j'y allais. Elle dit que j'avais besoins de sortir un peu, je suis sûre qu'elle va en profiter pour inviter son homme du moment à la maison.

Quelques minutes avant de venir me chercher il m'a appelée: au dernier moment ses potes n'ont pas voulu faire le détour et du coup, ils était déjà en route pour le party mix live. Il m'a dit que son grand frère passait dans le coin et qu'il veut bien me conduire au concert. J'ai hésité mais finalement j'acceptais.

Dans la voiture du ''grand frère'' j'étais bien, on parlait. D'ailleurs sa voix ressemble beaucoup à celle de son frère.

Mais à un moment j'ai commencé à flipper: j'ai vu sur un panneau routier qu'on partais dans la mauvaise direction puis dans un virage serré, son sac s'est renversé, il y avait un polaroid et plusieurs boites de pellicules. Je me suis souvenue de cet histoire de dérangé qui prenait des photos de filles rencontrées sur le net et j'ai exigée qu'il me laisse partir.

"Laisse-moi sortir !

-Mais flippe pas, c'est juste des photos !

-Laisse-moi sortir sinon j'appelle les flics !"

Il s'arrêta devant une espèce de maison en tôle, m'arracha mon portable des mains et m'y traîna. Je vous passe les détails, il à pris des photos de moi, m'a tuée puis à posté les photos sur Internet comme pour ses autres victimes.

Sachez que je me suis vengée: cinq semaines plus tard, il n'a pas eu le temps atteindre l'autoroute que la police l'a chopé et à sauvé la jeune fille.

Avant de partir j'ai pu voir ma tombe: ''Hilly, fille et amie partie trop tôt''. J'aurais préféré ''Hilly, Cyber-Victim'' c'est plus classe en anglais.